dimanche 30 juin 2013

Sommaire de juin 2013* - 6


Mimoun Campionissimo.Un champion nous aura fait rêver.
C'est Beau Paris 16ème. Parfait et l'Oiseau Bonheur !
La pique du Vendredi. René, les images sont trop petites. Peux pas lire. S'cuses !
Musique en boucan ! Fête du Boucan, dit-on au Vigan.
 
La fin de vie et le Synode ! 1er synode le l'Eglise protestante unie de France. Texte fondamental sur la fin de vie. 
Marjory & George in love ! Eros frappe George à 85 balais. 
Un dessin de Dubout. Pour l'anniversaire de Gilou. Cadeau de René BOUSCHET. J'adore ! 
Plein jour ce dimanche soir ! La lune est plus lumineuse... 
Né sans mère ! C'est miraculeux. Un autre est né sans Père. Mais, oui, c'est possible... 26/6/45 inauguration de l'ONU ! Tout est vrai. Et c'est ma mère qui m'a élevé, Fatima.
C'est Beau Paris 15ème : mai 1968.
 
La parole révélée ! -1. (suite en août). Dire et cacher. Peut-on connaître l'homme lorsqu'il parle ? 
Les yeux en éclats de rire ! Il s'agit de la mort de ma mère qui a vécu pauvre. Morte dignement, ce qu'elle souhaitait !

Le Bac défie l'eau. Les sujets du BAC en philosophie. 
Le chat. Poésie d'Annette Dève.
  
L'écriture des elfes !  L'elfique, écriture poétique venue d'un jardin extraordinaire. 
Le Parti Fête la Musique : le Parti Communiste ouvre la seule scène libre pour tous les amateurs de musique au Vigan. Qu'on se le dise. Merci et encore bravo ! 
L'expérience en goguette ! La connerie humaine permet tout ! 
C'est beau Paris ! -14. Ben, c'est la suite du 13ème épisode. Oups !... du 12ème épisode. 
Annette et moi ! -2. 28 ans plus tard. Je retrouve Annette à Paris. Comme c'est beau Paris. 
Poésie. -1. C'est l'histoire d'une mauvaise rencontre, le jour au Annette a croisé ma route et le jour où j'ai brûlé toutes mes poésies. C'était en 1984. 
Religion des lumières. Oui. La philosophie est importante... et la religion encore plus ! 
La vie en amusement! Le bonheur est dans les prés! Joue dans ta vie. Elle 
t'appartient. Et veuille m'excuser de ce tutoiement intempestif. Mais si joyeux. 
C'est beau Paris ! -13. Résumé des 10 premiers épisodes. 
Une lettre talisman ! cadeau. Ce petit mot d'amour, en carte de fidélité pour nos lecteurs qui penseront l'offrir, après retouches, à leur chérie. 
Avant dernier faire part. La mort n'étant que la der-des-ders des sorties théâtrales, Gilou vous invite à sa Couturière puis à sa Générale. Habits de pauvres recommandés... 
Pôle Emploi, on vous aime ! Ici, nous traitons de l'urgence en travail social. Travailleurs de la précarité, en première ligne pour prendre tous les coups. Et la déprime avec ! 
C'est beau Paris ! -12. Conrad à la recherche d'un emploi. 
La Pique du Week-end : petite enluminure pour encourager notre cher Président, Françou Hollande.

Prince Vladimir, le peuple t’aime !  Ce 6 juin, veille de l’anniversaire des 85 printemps de Rolando, le Prince Vladimir annonce avec sa femme leur intention de divorcer. Cadeau d’anniversaire pour Rolando ? En lieu et place des Pussy-Riots ? Le Prince se révèlerait-il mesquin ? 
Dominique promet le mariage. D’après Américo, DSK aurait pu promettre un mariage blanc à la black Nafissatou. Une promesse non tenue déclenchant la fureur compréhensible de la petite dame. 
Le courrier des lecteurs de juin. L’amoureux de Juliette, à Vérone ne supporte plus les entraves à son amour. Entrave des parents des deux amoureux. Va-t’il se tué (sic) ? Suspense extraordinairement haletant. 
Une bouchée à la Reine. La Reine est Naf…atou. La fève, Dominique Astra-Khan, homme du monde se tait pour ne pas manquer de respect à la gente dame. Dominique est bien français. Histoire galante franco-américaine contant les rapports cordiaux de la pipe (la Fayette) et du briquet (Washington) qui lui allume le feu.
  
The Monica Gate : enfin réunis ! -2/2. Un conte de fée entre Mister Président of the USA et une petite stagiaire à qui la Maison Blanche offre l’opportunité inespérée d’un stage qui ne manquera pas de piquant. 
The Monica Gate: un regard ! -1/2. Tu le sais. Tout passe par le regard. C'est par le regard qu'on devient amoureux. Et Bill est tombé en amour. Etre amoureux, c'est être... 
Bill’s Huge CASINO ! Bill Clinton a faussé les rapports de la finance mondiale en autorisant les banques de dépôt à jouer en bourse et perdre l’argent de leurs déposants. Hallucinant. Cours d’économie à ne surtout pas manquer, pour tout l’or de Fort Knox. 
C’est beau Paris ! -11. Parfait, alias Conrad se retrouve démobilisé dans Paris…

samedi 29 juin 2013

Mimoun, campionissimo* !


Alain Mimoun notre champion.

Aux jeux olympiques de 1956, Alain et Emil Zatopek, un autre champion. 

Au marathon Alain domine Emil.

L’histoire des Jeux ne retiendra que deux grands champions.

Alain découvre la course à pied chez les tirailleurs algériens, en même temps que la deuxième guerre mondiale, la campagne d’Italie, une blessure grave à la jambe, le travail au bar du Racing club de France. 

Et toujours, Emil Zatopek devant lui, dans tous les championnats ou aux Jeux olympiques de 1952.

Le champion du sud-oranais, de Tellag en Algérie, prend sur lui, souffre, se prépare mieux pour Melbourne et ses Jeux. Il a le dossard 13, sa fille née la veille, il lui faut le drapeau français sur le mat du milieu. 
Au drapeau !

Et puis, miracle. Alors que Melbourne grelottait de froid, la chaleur étouffante prend le relais, avantage Alain Mimoun. 
Emil Zatopek souffre, Alain s'accroche encore, encore et toujours... jusqu'à l'arrivée.

Un grand champion français, français d’origine algérienne s’en est allé. Salut, championissimo !

Le 29 juin de l'An de grâce 2013. De mon Café des Cévennes. Rolando et Gilles.

C'est Beau Paris ! - 16


Parfait et l'Oiseau Bonheur !
Il aperçut deux enfants d’une dizaine d’années, à côté d’une 2CV renversée. Le plus jeune pleurait, envahi de pleur, le plus grand n’était pas plus fier. Les yeux rêveurs du cauchemardeux commençaient à le piquer. Les gaz lui troublaient la vue, lui qui était déjà en état d’inquiétude, quand tout à coup, il sentit une main pourvue de cinq doigts et dépourvue de poils, se poser sur son épaule.
Il suivit du regard le bras qui était attaché à cette main, et arriva sur un visage qui était celui d’Isabelle, sa petite amie d’enfance et qui avait bien mûri. Elle était encore plus belle que quand elle l’avait quitté. Sa capeline avait laissé placé à un béret noir, genre Che Guevara. Sa robe à fleurs s’était transformée en tenue kaki, comme chez les paras. Ses petites espadrilles étaient devenues des Pataugas, cool chez les babas. Ses jolis yeux verts et rouges étaient cachés par des lunettes à la Lennon.
Le jour de leur séparation, elle avait été casse couilles, avec l’âge, elle était devenue presbyte.

Leur rencontre les rendait seuls au monde, ne s’apercevant pas de la cohue qu’il y avait autour d’eux. Ils n’entendirent pas les explosions des voitures en feu qui les entouraient.
Conrad proposa à Isabelle de se rendre au bar de Gaston, pour aller boire un verre et discuter un peu, se rappeler leurs souvenirs d’enfance et d’autres moments passés l’un et l’autre.

Arrivés dans l’ancienne demeure du bienheureux, le vieux pépère était toujours derrière son comptoir et cherchait son dentier qu’il avait égaré la veille au soir dans une beuverie sans nom. Il postillonnait, tel un lave glace de voiture, se léchant allègrement le dessous du nez avec sa lèvre inférieure.

- Je fuis content de te voir mon fer Conrad, crachota le vieil édenté. Vous allez resfter manver avec nous.
- Oui, avec plaisir, répondit Conrad s’éloignant de quelques pas de crainte de se faire mouiller par les éclaboussures alcoolisées. Je te présente une vieille amie : Isabelle.

- Oh, qu’est-ce qu’elle est belle s’exclama le vieux vicieux, la regardant des pieds à la tête, s’arrêtant un court moment au dessous du niveau de la ceinture, et un autre au rayon pare chocs. Ve fuis vraiment content de vous voir.

Ils allèrent s’asseoir dans la salle tranquille à côté du restaurant. Elle lui parla d’elle, il lui parla de lui, ils finirent par se parler tout simplement d’eux.
Quand elle était adolescente, elle voulait jouer dans un ballet à Bali. Plus tard elle se retrouva à jouer du balai à Bally, un petit village en Seine et Marne, où elle était femme de chambre dans un petit hôtel de passes d’une rue passante.

Ils se regardèrent, œil contre œil, nez contre nez, bouche contre bouche… quand tout à coup, le tintement d’une cuillère à soupe vide contre une bouteille de vin pleine, les fit sursauter.

- Le déjeuner est servi criait Véronique, la femme de Gaston, À table !!!
Ils avaient faim de leur amour, faim de leurs atours, mais enfin il fallait bien qu’ils se nourrissent.

Dans la salle du restaurant les attendaient leurs couverts sur une nappe de lino à fleurs. Étaient assis autour de la table les restaurateurs, le belle et la bête, la femme en noir accompagnée d’un homme en blanc habillé d’un costume croisé, de chaussures noires et blanches et d’un borsalino.
Il y avait aussi la femme du routier sympa, accompagnée d’un travesti, sympa lui aussi.

Monsieur et Madame Trumin, les jeunes retraités, étaient partis en stage, à la Centrale de Melun.

Le repas se passa dans la joie et la bonne humeur. Gaston s’écroula, ivre de sa boisson préférée, le mêlécasse. Sa tête tomba dans le plateau à dessert, anéantissant la tarte aux pommes de son visage flasque et baveux.

Il était seize heures et les deux tourtereaux s’éclipsaient pour aller dans l’appartement de Conrad, où ils passèrent tout l’après midi et toute la nuit, où ils assouvirent sans s’assoupir leur passion réciproque.

Il l’a aimé toue la nuit, son légionnaire, ils vont s’aimer toute la vie, comme l’écrit Baudelaire.

Quelques mois plus tard, ils se marièrent et vécurent heureux pendant plusieurs années.

jeudi 27 juin 2013

Musique en boucan* !


La fête de la musique payée au décibel !… 

Ouais, ouais ! J’ai toujours aimé la musique, et plus que la peinture. La musique, c’est l’histoire de ma vie. 

Aussi, quand j’entends une mélodie qui me charme, elle reste au creux de mon oreille et je la retiens, je la recherche et elle m’accompagne dans mes moments les plus joyeux et les plus tristes. Mais, j’aime aussi la musique militaire. Eh, oui, c’est comme ça. Et ma Marseillaise, et Fratelli d’Italia, l’hymne de mon père… le mien aussi. Une musique qui m’émeut. C’est ainsi.

À 85 ans passés, vous  savez, il est des chansons que je n’arrive pas à entendre ni à fredonner. Par exemple, les Roses Blanches qui me rappellent ma mère !
Parlez-moi de la chansonnette, de romances en bluettes, du bel canto, et Verdi… Ah, la Callas. 
La chanson, la musique, toute ma vie en moments bonheur. C’est encore ma Gaby et nos chorales, chansons d’amour, chansons joyeuses tristes ou à boire. Notre vie.

Et, dès que je peux fredonner une rengaine ou l’air d’un grand Opéra, je ne me prive pas.  Et tous mes soucis s’en vont et je me rappelle le bon temps et ma jeunesse. Oh fait, je me suis même trouvé un harmonica à piston et je rêve sur un accordéon que j’aimerais m'offrir. Et apprendre à en jouer. Vrai de vrai. Ben, oui. Et pourquoi pas à mon âge ?

Mais, la fête de la musique, avec un orchestre à 10 mètres de mes fenêtres, j'ai l'impression d'être Juliette à qui Roméo ferait sa  sérénade par une gueulante de décibels et accompagné d'une gentille dame qui chante dans un micro qui… 
Disons qu’elle ne fait que hurler à la mort comme les chiens, et mes vitres qui n’en peuvent plus de vibrer tant et tant que j’ai grand peur qu’elles ne se brisent.
Et pour éviter qu’elles n’éclatent, je suis obligé de laisser les vieilles fenêtres grand'ouvertes. Et les mecs et la nana en bas qui s’en foutent. Ils officient. Le vieux, il peut toujours gueuler.
Alors, gueule, le vieux. C'est la fête. Oyez, oyez ! Braves gens ! Qu'on se le hurle : la musique se fête !

Génial : la Mairie les a fait venir, ces musicos. Et doit les payer, en plus, pour nous casser les oreilles. En plus, on nous demande de venir les rejoindre. Comment ? Avec des cornes de brume ? Des klaxons italiens trois tons ? Des pétards, des lardons, des bombes de feux d'artifice. Oh, oui ! La sérénade des casseroles. 
C’est bien la Mairie écolo de chez-nous qui les a fait venir. Mais, dites-donc, Monsieur le Maire du Vigan, et la pollution sonore, vous en faites quoi ? Ben, oui, au Vigan, tout finit en chansons. Tu peux gueuler à bon droit, c’est talk to my ass, my head is sick! (trad. Parle à mon âne, il te ruera à la gueule !).
Et dire qu’ils sont payés, ces gueulaïres (trad. Ces crieurs publics) par mes impôts locaux, moi qui pensais pouvoir jouir en bon bourgeois de mon logement et de l’environnement sans être quelque peu importuné par ces troubadours, ces poètes et saltimbanques qui ne se commettent qu'en tapage nocturne.

Quand à la musique qui devrait adoucir mes mœurs, j’ai envie de, de … Mais, je suis trop âgé pour pouvoir exiger qu’ils fassent moins de bruit. Le comble : ils ne m'entendent pas, et pourtant je crie mon malaise. Ils sont assourdis par leur musique bruyante et ne peuvent ouïr aucun discours.
Mais, que fait la Police Municipale, cette Police qui doit protéger, ne serait-ce que mes oreilles et que la Mairie du Vigan a remercié dans son flyer pour l’organisation tip-top de ce tintamarre municipal en guise de fête de la miousique ?

J’ai bien demandé aux musicos s’ils pouvaient baisser un peu le son de leur avion de chasse en plein décollage, mais rien n’y fait :
- Mais, Monsieur, c’est la fête de la musique. Vous n’aimez pas la musique !
- Hein, qu’est-ce que tu dis ?

Et l’autre qui me corne dans l’oreille… 
- Vous n’aimez pas la musique ?
- Parce que tu trouves que c’est de la musique ce que tu fais avec tes copains ?… Du bruit, ouais !

Mais, les gentils musicos, qui se reconnaitront et leur petite black chanteuse n’ont rien changé. Aussi fort. On aurait dit le Bourget et Orly réunis, avec ces putains de basses qui n’en sont pas. On se demande comment ils arrivent à fabriquer ça.

Donc, on a décrété que j’étais un vieux con, empêcheur de jouir en rond. Ils se sont payé une sono démente, un avion de chasse plutôt, mais ne savent pas s’en servir. De près ou de loin, ce n’est pas de la musique.
Si au moins c’était une beuglante. Mais, même pas. On compense un tout petit filet de voix par une putain de sono qui te déchire les tympans, te tord les boyaux. En plus, tu ne peux même pas aller ailleurs. Si tu avais les moyens d’une résidence secondaire sur le Mont Aigoual, mais tu es condamné à les subir, ces gros cons qui ne veulent pas baisser, ne serait-ce que légèrement, leur turbo, leur sirène d’incendie, leur Rafale en décollage permanent.

L’année prochaine, je me paie une sono de fou et je vous en donnerai du Verdi à fond la caisse, du haut de mes fenêtres. Et de la belle musique sonnante et claironnante. Paroles et musique. Ce sera la réponse de Juliette à son Roméo mal appris, mal poli, grossier, grande gueule. 

Et je vous jure que je vous la ferai votre fête. Notre belle fête de la musique. Je vous ferai danser, moi. Ce sera un moment inoubliable, un récital pour fête de la musique. Et promis, juré, que du classique. Je ne demanderai pas un centime à la Mairie. Je vous charmerai avec 600 ou 800 watts. On rigolera. Promis.

À nos décibels communs. La musique se partage… qu’on se le dise !
Fête du boucan, ouais!

Rolando - le 27 Juin 2013.