lundi 30 septembre 2013

Sommaire de Septembre 2013.-9.


Le racisme en prime! La chose la plus naturelle au monde. Vous le saviez, n'est-il pas?

Una storia importante. -2. L'Expo universelle de 31, les années de la panade... dur-dur!


La pique du vendredi: il s'agit du code de bonne conduite de nos élus français.  

Fukushima: Jeux, fuite et match! Expression des excuses du Canard Enchaîné, journal satyrique bien français, aux ingénieurs de la Centrale Nucléaire de Fukushima, bien japonaise. Et amitiés au pays. 

Good-Morning, Tizi-Ouzou! Le 3 août 2013, des musulmans espèrent sortir l’Algérie républicaine du carcan religieux. 

Le crobard du vendredi… En un peu plus d’un siècle, la taille moyenne des hommes adultes a augmenté de 11cm. Mais, la Hongrie et l’Italie seraient-elles en Europe? René hésite. Sarkozy aussi. 

Elle arrive… Rendez-vous en novembre. Comme à Tizi-Ouzou, ce 3 août, à l’Observatoire de Haute-Provence, on espère ne pas avoir fait que tirer des plans sur la comète.  Cliché d’Ison, la chevelue. 

La mort en générale. L’histoire de mon enterrement avant l’heure. Vécu théâtralement. Que je vous narre personnellement.

dimanche 29 septembre 2013

Una storia importante - 3


Tableau d'Isidore Pils (1813-1875)
(Musée de l'Assistance Publique - Paris)
L’année 1936 avait mal commencé. Ma mère est très malade. Une ambulance, gyrophare allumé stationne devant la porte de l’immeuble, deux infirmiers emportent ma mère sur une civière et l’un deux me dit qu’ils vont la placer dans un sanatorium à Berck, dans le nord de la France.
-Au bord de la mer, elle sera mieux…
-Bon, d’accord… Mais nous, qu’est-ce qu’on fait ?
-Ben, vous, vous allez à l’Assistance Publique. Vous verrez, vous y serez bien!

Tu parles, c’est un endroit sordide, l’assistance publique qu’ils l’appellent ! Moi, je dirais plutôt «la sentence publique».
Nous sommes logés, mon frère et moi, au quatrième étage avec d’autres gamins. Par la fenêtre de notre dortoir, on peut voir le Parc Monsouris, très beau mais de loin car on ne peut  y aller. Par la fenêtre du couloir, on peut voir la Prison de la Santé, très moche ! Même de loin, faut pas y aller.

Pendant ce temps-là, dans le monde…
A l’Hôtel Matignon se signent les Accords sur les 40 heures, les congés payés et les Conventions collectives, bravo, les gars !!!

1937. Nous partons, William et moi chez un couple de basques très gentils, dans un petit village à côté de Pau. C’est une belle petite maison couleur locale avec, en prime, les Pyrénées qui se dressent au loin.
Nous allons à l’école à pied, trois kilomètres aller, autant au retour à travers les prés, épiés par les vaches, des chevaux et toute la basse-cour, armés de nos cartables et notre casse-croute que nous dévorons à la récréation dans la cour de l’école. Le maître est très sympa, il me donne des leçons qui me font progresser dans mes études… je suis content, bravo, mon gars !!!

Mes camarades de classe ne sont pas vêtus de rouge mais je ne les aime pas quand même parce qu’ils me traitent de bâtard, mais ce n’est pas grave, j’ai d’autres choses en tête, ma mère me manque et mon frère n’arrête pas de pleurer.

Janvier 1938, les basques ne peuvent plus nous garder. Il fait froid, les prés verdoyants de l’été sont devenus tout blancs, les bras affectueux des pépés se sont refermés sur un dernier adieu. Nous voilà repartis dans le train, par monts et par vaux, regardant par la fenêtre les vaches et les veaux.
Dans le compartiment, une fumée nous agresse, la locomotive n’est pas loin.
Dans le couloir, des enfants heureux jouent avec leurs cadeaux de Noël. Nous les regardons tristement.

Paris, tout le monde descend, l’Assistance Publique est en vue. Eh, oui, c’est reparti pour un  tour et nous y revoilà avec tristesse et les même bonnes sœurs, plus sœur que bonnes, mais ce n’est pas grave, j’ai autre chose en tête, ma mère me manque.
Le temps passe et les frangines repassent dans cette prison pour orphelins dépressifs. Ma tante Berthe, la marchande de bonbons vient nous voir. Chouette, on va manger des chocolats, des caramels !

Non, non, non ! Tata Berthe nous a apporté des œufs. Pas des Pâques. Non, des œufs qui viennent tout droit du cul d’une poule, je veux les lui jeter à la figure mais trop tard, elle s’en va. Au revoir, tata Berthe et au plaisir de ne plus jamais se revoir, bravo la vieille.

Les mois ne font que passer, encore et encore, les carmélites sont froissées, tout m’est attristement quand, tout d’un coup surgit de derrière les fagots… qui çà ? je vous le donne Emile, ma tante Georgette, elle c’est la bonne, la mauvaise, c’est Berthe. Mais, attention, une mauvaise tante pourrait en cacher une autre.
-Viens. Je t’emmène. Tu vas habiter chez-moi pour le moment, me dit-elle, mais je ne peux pas prendre ton frère, je t’expliquerais çà plus tard.
Dommage. J’embrasse mon petit frère, je m’éloigne sans me retourner, avançant dans le couloir, descendant l’escalier. Arrivé dans le jardin de l’établissement «pénitentiaire», je craque et jette un regard en direction de notre dortoir et, derrière la fenêtre, j’aperçois William les yeux remplis de larmes. Cette image me restera en mémoire plusieurs années encore.

Pendant ce temps-là, dans le monde…
Cela va de plus en plus mal.

mercredi 25 septembre 2013

Des nouvelles d'ISON...


La comète ISON est en voie de devenir "impressionnante"

Les astronomes amateurs du monde entier photographient la comète ISON, dans le ciel avant l'aube, car elle se rapproche de l'orbite de Mars. La comète n'est pas aussi brillant que certains prévisionnistes l'avaient prévu. À l'heure actuelle, elle est comme un point brillant égal à une étoile de magnitude 14, ce qui la met à une ou deux grandeurs inférieures des prévisions antérieures.

Néanmoins, selon plusieurs experts, la comète ISON est toujours sur la bonne voie pour devenir un spectacle impressionnant dans les mois à venir.

John Bortle prédit qu'ISON rivalisera avec Vénus pendant les heures précédant son approche du Soleil en Novembre, tandis que Matthew Knight note que la comète ISON est déjà plus brillante que la comète Lovejoy lorsqu'elle était à la même distance du soleil en 2011.

Comme on s'en souvient, la comète Lovejoy était devenue spectaculaire et visible à l'œil nu. La comète ISON pourrait faire la même chose !

mardi 24 septembre 2013

Le racisme en prime* !


-Dis, Americo, c’est quoi le racisme ?
-Va vivre dans le 93. Même toi l’arabe, tu y ferais tes humanités.
-Oui, mais encore ?

-Moi, j’ai mon bon arabe, toi ! Observe comment certains ont éduqué leurs gosses, les grands parents n’ayant pas mieux réussi.
-Seuls les arabes seraient cause de délinquance ?

-Je suis portugais et j'affirme que la racaille nous a emmerdé moi et mes voisins : on insulte les vieux gaulois, on dégrade le mobilier urbain, on vole, on maltraite les filles qui portent jupe. Quant à la drogue, n'en parlons pas !

-Attends encore : une nuit, j’ai rêvé de la Gendarmerie algérienne, l’espérée qui venait aider nos policiers et leur apprendre à mieux aimer nos jeunes beurs si tendres. Et de l’utilité du bâton. Mon réveil fut triste car rien n’avait changé dans la cité. Horreur, malheur, comme tu dis si bien.

Youssef, passant la tête dans l’encoignure de la porte, se régalant d’une dispute et qui, comme tout algérien qui se respecte ne peut pas ne pas y mettre son grain de sel.
-Eh ben, mon Rico. Tu nous es revenu de Saint-Denis en sanctifié. 
-Avec deux arabes, je ne fais plus le poids !
-Pas d’amalgame, Américo. Ici, nous avons un arabo-algéro-canadien-musulman, Youssef, un franco-algérien-berbèro-chrétien, moi-même et un portugais sans aucun doute athée, et de ce fait ni musulman ni chrétien, le pire en humanité pour tout bon croyant qui se respecte.

-Foin de terminologie. Dans le 93, que la racaille soit algérienne, franco-algérienne ou algéro-canadienne, musulmane ou autre, on n’en a cure. On ne regarde qu’aux règles de bon voisinage.
-Cher, très cher sociologue, que penses-tu des phénomènes racistes ?
-Le racisme a toujours existé et se nomme la connerie humaine, induite par des comportements inacceptables d’une communauté que je ne citerai pas pour ne pas être taxé de raciste-préférentiel. Si certains n’ont pas compris que le bien vivre est la seule règle à ne jamais transgresser et qui pensent qu’à force de tracasser le voisinage on finira par se faire aimer, ils se mettent le doigt dans l’œil jusqu’au coude.

-Tu estimes que le racisme est un brandon allumé par le non-respect de l'autre ?
-Tu vois, Gilou, que tu finiras par devenir intelligent à mon contact : le racisme, c’est un gros mot. Un mot qui tue, parfois.

-Tu disais, Youssef ?
-Le racisme est toujours une réponse collective : l’individu se réclamant de SA société est interdit d’amener une réponse individuelle, raisonnée, intelligente pour bien vivre. Interdit par les deux groupes en contact conflictuel.
-Mais encore, Youssef ? 

-Il s’agit de deux réponses divergentes antagonistes qui pensent protéger des fondamentaux existentiels en danger : puis-je vivre avec tous individus issus de tel peuple ? Dois-je évoluer, accepter leurs coutumes sans risque d’une contagion irrémédiable qui détruiraient les bases de ma civilisation et de ma culture ?
-Donc le racisme ne serait qu’une réponse communautaire au questionnement du vivre avec et sans danger ? Oui,... Américo ?

-Le racisme demeure un constat de faillite en fin de non-recevoir : je ne veux ni connaître, ni relationner, ni intégrer, ni maintenant, ni jamais, quels que soient les efforts consentis.  Pour accepter les différences, encore faut-il qu’elles soient reconnues comme bonnes, valables pour l’ensemble de la société intégrante. Le sont-elles ?
-Le racisme, négation de l'autre, n'est qu'un constat d’échec exprimant, non le rejet de l’autre, mais de tous les autres. Qu’en penses-tu, Américo ?

-Excuse, Américo… mais nul ne peut, dans la société religieuse s’intégrer s’il ne prend la religion dominante, ne change de prénom et façon de vivre. L’intégration sociale est chose individuelle. Or, tant que l’Etat se trouve en présence de l’arrivée sur le sol national d’un groupe fortement constitué en bloc résolu, incassable, l’intégration ne se peut faire. 

-Pas d’accord. Vois les indochinois qui s’intègrent parfaitement à la république française. Et rapidement.
-Effectivement, mais leurs mœurs et leur religion ne sont  pas perçus comme dangereux. Mais, à long ou court terme, on ne voit rien venir dans l’intégration des musulmans. Désespérant.

-Le racisme se vivrait en sentiment… Tu disais, Américo ?
-Sentiment, je t’en foutrai. Vas vivre en Seine-Saint-Denis et tu m’en reparleras. L’Islam ne pose pas problème. Ce sont les comportements. Voyez les Roumains, pourtant chrétiens qui sont sujets au racisme et à l’exclusion parce qu'on les confond avec les Roms considérés comme inassimilables. On les expulse, donc.

Mais alors, comment s'intégrer quand on est Roumain et pas autorisé par la France, "pays d'accueil", ni à résider, ni à travailler ou qu'on est algérien et qu'on estime que la France nous doit toute une part de colonisation non soldée. Ceci expliquant le cela de cette "impossibilité" à s'intégrer. 

-Dites, les gars… je vous propose de prendre l’apéro. Je te sers un pastis, Youssef ?
-Pas pour moi, Gilou, je suis musulman.
-Je le savais, mon garçon. C’était pour te taquiner !
-Tu m’as bien fait rire, mon Gilou. Ouais !

-Dites, les gars, j’aimerais bien qu’on puisse approfondir la connotation sexuelle du racisme.
-Il est vrai que du temps de la colonisation en Algérie, le colon se tapait les petites fathmas, nos filles, mais interdisait que l’on puisse se marier avec les leurs et, même les regarder impliquait la bastonnade du bougnoule, la française d’Algérie étant tabou. 

-Evidement, la pureté de la race implique l’impossibilité de croisements inter-ethnies. Il suffisait de  maintenir l’autre en sujétion, poser en règles générales l’interdiction du "mariage" des peuples et déclarer l'autre inassimilable, l'autre étant trop différent.
 
-C’est vrai que le racisme juge l’autre dangereux, non reconnu en sujet mais devenant objet.
-Oui, ici une race est supérieure à l’autre. Et c’est le dominant qui détermine le rapport de sujétion parce qu’il dicte le droit et interdit l’intégration.

-Et puis, vous avez remarqué tous ces petits noms d’animaux : le bougnoule, le bicot, l’arbi, le métèque, le petit-gris, le 99. Quant aux blagues racistes, elles sont nauséabondes et jamais innocentes.
-C’est vrai, Youssef. Comment nommer les natifs d’Algérie et leurs enfants nés en France ? 
Les Pieds-noirs, on sait qu’ils ne sont pas musulmans. Mais, dit-on d’eux les franco-chrétiens, les maghrébo-chrétiens ? Pour les autres ce sont : les arabes, les musulmans, les franco-musulmans, les maghrébins, les franco-algériens, les franco-maghrébins, les beurs (alors que la plupart sont français de souche, nés en France de parents d’origine algérienne,  français de droit). Tu disais, Américo ?

-Eux-mêmes se disent musulmans avant que de revendiquer d’être français. Ah! tu vois ?D’un côté nous avons le raciste qui refuse d’intégrer l’autre qui, n’étant pas désiré, n’a cure d’intégrer la communauté nationale. 
Et puis, si les musulmans français voulaient s’intégrer, cela se saurait depuis qu’ils sont en France, depuis au moins la guerre de 1870, hein, Youssef ?

-M’enfin Américo, ils ont voulu être français pendant l’occupation française en Algérie. On leur a toujours refusé, ou alors avec des conditions tant draconiennes que c’était impossible. Même la France, sous prétexte de les respecter les a laissé avec trois codes de lois. Celles de la république, la Charia et les règles tribales berbère, les kanouns.

-Si je comprends bien, l’Etat français empêchait l’intégration des algériens pendant que les tribus algériennes juives ont été francisées en 1870 par le décret Crémieux, pas les musulmans considérés à l’époque de la colonisation comme non-intégrables.
-Oui. Et quand on sait que la Communauté musulmane était a-étatique puisqu’elle ne percevait pas l’impôt* auprès des musulmans du temps des califats, l’Etat devant faire la guerre ou la course des corsaires en Méditerranée  pour subsister…
* (seuls les chrétiens et juifs étaient assujettis à l’impôt).

-Sachant encore que seul l’Etat peut intégrer et protéger le citoyen du racisme et octroyer la liberté de religion, tu ne peux pas dire, Américo que…
-Youssef, du passé, faisons table rase. Nous sommes en France, en 2013. Il n’y aura pas d’intégration possible des musulmans de France tant que le communautarisme sera de règle chez certains religieux qui empêchent tout un chacun à pouvoir vivre à sa façon son Islam.

-C’est comme casser le noyau de l’atome : l’énergie déployée est tant colossale que tout atteint à la démesure et que les actes de rejet, de délinquance, de racisme et de contre-racisme sont devenus la nature des choses.
Et la mauvaiseté des actions de certains rejaillit sur l’ensemble. Voilà pourquoi, au moyen-âge certains disaient : « tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ».
-Oui, Youssef ?

-Le racisme n’est jamais bon enfant et recouvre un ressenti déclencheur de phénomènes de défense. Pourtant, le racisme ne protège personne, quand bien même il se veut barrière en réponse à des peurs viscérales. Et tant que l’homme sera l’homme, qu’il aura peur de s’ouvrir à toute humanité, le racisme aura de beaux jours devant lui.

-Et puis,  qui peut dire qu’il n’est pas raciste ? Ah! voyez ! Vous aussi…

Mardi 24 septembre, an de Grâce 2013. Pont-d’Hérault-Sumène. Excuse, mon René. Beaucoup trop de mots.


 

Una storia importante - 2


Les jours, les mois et les années passent. Nous habitons, ma mère et moi, à Vincennes, 53 rue du Plateau, dans un petit immeuble bourgeois du XVIIIème siècle au deuxième étage, pas très loin du château.

Malgré son travail dans une usine de bonbons qui lui prend beaucoup de temps, l’appartement est propre et bien entretenu et, toujours lorsqu’elle est présente, une odeur agréable envahit la maison : c’est le parfum de ma mère. Un parfum que je n’oublierai jamais.
Il y a du parquet en chêne dans le salon, la chambre et le couloir et, quand on marche dessus, les grincement, la nuit me font peur. La lumière est diffusée par des appliques alimentées au gaz mais cela pue et ma mère en a peur.

Dans la rue, des artisans font leur publicité en criant «de l’eau, de l’eau» pour le porteur d’eau, ou encore «vitrier» pour d’autres.

De temps en temps, je fais des séjours instructifs chez ma grand-mère qui habite à deux pâtés de maisons. Elle m’emmène faire une ballade au Bois voir les manèges des chevaux de bois, plus loin applaudir Guignol,  et parfois courir dans les tas de feuilles mortes entassées par les cantonniers. Elle me promène aussi sur les quais de la Marne voir les bateaux.
Je me rappelle qu’un jour de mai 1931, il y avait beaucoup de monde dans le Bois de Vincennes.
-A cause de l’inauguration de la reconstitution du temple d’Angkor par le Président Gaston Doumergue à l’exposition coloniale, me dit ma grand-mère, bravo, les gars !!!

Mon futur beau-père, Philippe W., un marin belge ancien de la marine marchande, vient d’échouer dans le quartier et, ma mère, bonne poire, le recueille. Il habitera avec nous pendant plusieurs années. Dommage que je sois obligé de partager maman.

J’ai trois ans, je suis grand maintenant, j’ai un petit frère qui s’appelle William, j’aime bien ce prénom et, plus tard, peut-être si j’ai un fils ?... On s’amuse bien tous les deux. Merci beau-papa!
Pendant ce temps, dans le monde…
30 JANVIER 1933, un certain Adolphe Hitler devient Chancelier du Reich,
3 JUIN 1935, la paquebot Normandie conquiert le ruban bleu, record de rapidité pour la traversée de l’Atlantique,
et sortie d’un coupé sport, l’Hispano-Suiza J12.

J’ai 6 ans, je suis encore plus grand, chouette. Mon beau-père me traîne dans des réunions communistes, à la Mairie de Montreuil. Les gens sont tous habillés de rouge et s’appellent tous «Camarade». J’aimerais pas être leur copain parce qu’ils disent que des bêtises de grands, c’est pas drôle.

Le matelot belge est souvent absent, et c’est tant mieux parce parfois, il me frappe. Il ne peut pas comprendre que j’ai du mal à marcher, mes jambes me font mal à cause d’une maladie que j’ai eu étant bébé. Il passe la plupart du temps avec ses camarades en rouge dans les manifestations politiques et, quand le soir arrive, il rentre, mange et repart avec mon frère je ne sais où, me laissant avec ma mère de plus en plus faible.

Nous n’avons pas grand-chose à manger par ces temps qui courent. Les repas se font rares. Les jours de gala, nous avons droit à «la panade»… Recette pour trois personnes : prendre un bol de lait et y ajouter, préalablement découpés en petits dés, des morceaux de vieux pain récupéré par-ci, par-là, servez, c’est prêt. Et çà remplit l’estomac.

Pendant ce temps dans le monde…
Mort de l’aviateur Louis Blériot.
13 JUILLET 1936, début de la guerre civile en Espagne.

vendredi 20 septembre 2013

La pique du vendredi...

A VILLOTRAN, dans l'Oise on utilise des canards pour faire ralentir les voitures... C'est une très bonne idée, on devrait étendre le concept... Attention canards - Attention connards... Par exemple dans vos baignoires, Mesdames!
C'C