lundi 31 mars 2014

Sommaire 2014, Mars.* -3.


Beltud Cartoon Contest. à arroser le 5 avril. Messire René BOUSCHET, l'illustrateur de notre blog bien aimé, a été récompensé pour son immense talent par nos amis belges qui préfèrent parler anglais, depuis Waterloo.

L'objet de scandale ! Vous voulez qu'on vous salue en vos pays ? Mêlez-vous de ne pas vous mêler des affaires vous concernant... comme disait ma mère Fatima:
- Soussoum quen ! En un mot : tais-toi donc ! 

L’ordinateur en fleur ! -1. Vous aviez offert un ordinateur à votre Dame d’amour. Mais, quelle erreur, elle qui ne pense plus à son ménage. Passez, aux fourneaux et à la vaisselle, l'ami. Bien fait pour vous. 

Se mettre aux échecs ! Comme dans la vie, celui qui regarde le jeu n’en pense pas moins. Mais refuse de jouer avec vous ! 

Les élections Vigilantes. -3. Déjà en 1971, la Municipale compulsait les listes électorales entre les deux tours pour constater que le vieux célibataire, perdu dans son mas isolé, le gardien de brebis n’avait pas voté. Bravo, Vigilante d’il y a 43 ans : Tonton, la Police municipale s’inquiète. Tu n’es pas venu voter. Il te faut faire comme nous et voter contre le Maire socialiste. Liste entière. 

Ménie, existes-tu ? Que tous se rassurent : Ménie existe. Alléluia ! On vous le promet, on vous le jure, on vous le crache. Ecrivez-lui et vous serez servi, en Prince que vous êtes. 

Mélissa aux ides de Mars. Au courrier de Ménie. Mélissa, pas encore finie, se permet d’insulter son géniteur qui se demande s’il ne devrait pas l’achever. La petite n’a que 38 ans. Aussi, Ménie lui trouve l’excuse de minorité et, dans ce cas, seule une petite tape sur la menotte de la fifille serait permise. 

A la Saint Patrice, ce 17 mars. Estienne, le fiston de Gilou se trouve gaucho en Argentine. Quand on pense que le Gilou, dans les années 60-70 faisait la chasse aux gauchos dans son syndicat ! Marrant ! 

Vigilante au Café de l’Amitié ! -2. Au courrier de Ménie, un certain Monsieur de la Bolice fustige le Gilou : Non, ce n’est pas bien de dire que nos Vigilantes boivent le pastis gratis au bistrot. Effectivement, en considérant que les bureaux annexes des Mairies seraient externalisés dans les bars, évidemment !

Journée des Infâmes ! Pour la Journée de la Femme, la seule, l’unique, petit amuse-gueule de René. 

Le paradoxe des Police ! -1. En toute affection pour bien signaler que la Police communale fait bien son job. Petit texte amical.

L'objet de scandale* !

Cher Blog, je t’écris parce que je suis triste. Personne ne m’aime !

Vois-tu, cher blog, en mon pays, on m’évite... mais, pourquoi ? Oui, pourquoi donc ! 

Mes écrits m'auraient-ils fait objet de scandale, à placer dans la catégorie des infréquentables ? Je ne sais.
- Oui, mais tu comprends, entre la polémique et la méchanceté…
- Pardon ? Que me chantes-tu là ?
- Ben, tes articles sont plus souvent méchants que…. Non, je n’ai pas dit : bêtes et méchants. Désagréables, quoi !

Remarque que l’Isidore semble parler en connaissance de cause. Poussons, en ses derniers retranchements, ce familier animal.
- Tu trouves, vraiment, que je règle des comptes ? Que j'aurais dû attendre l’arrêté municipal interdisant les bistrots à Vigilante avant que de m’étonner qu'il les fréquente assidument ? Tu blagues, non ?
- Tu vois que tu recommences. Comment veux-tu que l’on puisse répondre à cette polémique qui n’est que méchanceté à l’état pur. Parce que l’autre, tu ne l’aimes pas, l'autre. Voilà, et tu m’énerves !

Moi qui croyais que ce blog ne réglait aucun compte. Comme on peut se tromper. Je pensais, oui ne voulais chanter que la vie et tout mon bonheur.
Quant à douce Ménie, si joyeuse et bien dans sa peau, si belle d’humanité et altruiste, avez-vous constaté quelque acrimonie dans ses écrits ? Aucune.
Les dessins et peintures de René parlent d'elles même*, en toute gentillesse, quand bien même René et moi aurions un petit penchant, oh si petit, à l’anarchie. Oui, et si bon enfant. Voilà pourquoi vous ne nous comparerez ni à la bande à Bonnot ni à ces vieux anarchistes espagnols, et ne ferez pas de nous de ces vindicatifs, autres méchants ou tous abrutis finis.
*Vous attendiez l'accord du masculin pluriel... eh bien, non. N'y voyez qu'une faute de bon goût !

Tous les matins, je me lève bon pied, bon œil en faisant tout pour ne pas réveiller Fanny, lorsqu’elle dort, heureuse en ma couche. Je prépare le café pour ma belle, son jus d’oranges pressées et, pour moi, du cacao au lait après mon café. Je prends ma douche journalière puis je peux me balader deux heures pratiquement à poil dans la maison sans ressentir le froid.
Après le café, je m’interroge sur le déroulé de ma journée, qui dois-je ennuyer sérieusement pour bien lui prouver que je l’aime de Rolando, Américo, Pierrot, ou de Youssef quand il n’est pas au Canada. Mais, bon sang de bonsoir, qui ? Que le choix est délicat !

Bien. Et vers qu’elle heure dois-je partir en stop pour le Vigan, ou rester à la maison ? Vais-je courir sur la voie ferrée visiter mes poubelles qui me tendent leurs bras ? Suis-je un clodo, un ferrailleur, un chiffonnier ? Non, non je ne suis qu’un décroissant, ni fashon-victim, ni consommateur effréné. Je suis celui qui récupère et répare.

Présentons les comptes du blog qui voudraient que les enfants respectent leurs géniteurs, quelque soit le nombre et leur qualité. Aussi, dire à Mélissa qui insulte son père qu’elle est une souillon, serait-ce anormal ?
Estimer que les Vigilantes municipales ne se doivent pas fréquenter les débits de boisson et devenir grossiers, où voyez-vous le mal ? Peut-on imaginer un grossier en uniforme ? Non, bien sûr que non, sauf au Vigan !

Devons-nous considérer que les Maires sont responsables de la police des débits de boissons alors, quel mal y voyez-vous s’ils n'arrêtent que les Policiers municipaux ne se doivent de les fréquenter...
(oui, je sais... encore une affirmation ambigüe, incompréhensible ! Merci Gilou !)
… et que les agents de l’Etat soient respectueux des usagers, est-ce aberrant ? Exiger le respect des procédures en s’étonnant des dérapages, est-ce inquiétant ?

Considérer que dame Taubira n’a rien fait pour assainir les écuries que sont ses prisons, où avez-vous vu un règlement de compte ? Attendre de ce gentil Ministre de la Justice un peu d’humour à la banane, est-ce l’insulter ?

Vouloir que Manuel VALLS, notre futur Prime Minister s’occupe de son boulot de premier flic de France, ne triche pas sur les statistiques de la délinquance comme faisaient ses prédécesseurs, lui faire lâcher la grappe à l’autre imbécile de Dieudonné, exiger encore que les contrôles au faciès soient révolus, demander à Hollande de tout faire pour dé-raciser l’Etat, est-ce régler des comptes personnels, être aigri ?

Quand je demande à old chap Obama de fermer cette horreur qu'est la prison de Guantanamo, ou voyez-vous l’insulte à Mister Président et au bon peuple américain ? 
Et quand je signale que, dans l’affaire des viols en Tchétchénie, Poutine devrait faire acter sa justice, pour la plus grande gloire de son beau pays, dites-moi qui insulte toutes les Russies ? Certainement pas le Gilou !
Affirmer dans la foulée que les droits de l’homme ne sont pas respectés dans certains pays, est-ce se comporter en imbécile ? 
Quand au droit des femmes, n’en parlons pas pour ne pas fâcher les fâcheux !

Ne nous occupons que du français qui a tous les droits d’être raciste. Est-ce insultant de le constater ? Notre bon peuple bleu-blanc-rouge est si bon. Serait-il plus xénophobe que les autres ? Je n’en sais rien et peu m’en chaut, puisque français, personne ne pourra m’interdire d’être raciste, non mais dites donc!

Lorsque j’affirme que les religions sont la meilleure des choses lorsqu’elles ne s’occupent que des affaires de Dieu qui ne sont pas de ce monde, et la pire lorsqu’elles veulent régenter les rapports humains, est-ce incroyable, étonnant ?
Considérer que tous intégristes sont à combattre par souci d’humanité bien comprise, est-ce encore régler des comptes personnels avec Dieu ou avec ces imbéciles heureux qui ignorent que Dieu les vomira de sa bouche ?

Je ne dénonce rien, ni ne me permets de donner des solutions à apporter aux malheurs du monde. Par contre, je suggère un peu d’humanité à mettre sur terre, comme un baume apaisant.
Notre blog, celui de René et de Gilou n’est peut-être pas aimable, mais il est aimant. Qu’on se le dise ! Ici et ailleurs !

Mais, qu’on ne me gonfle pas le mou : ni moralisateur, ni excitateur public et idiot fini, ni ignare régleur de comptes personnels, je ne suis que le Gilou, l’imbécile-heureux du Village-Monde.

PS : Gilou sera seul tenu responsable du blog. Qu'on se le dise.

samedi 29 mars 2014

L'ordinateur en fleur* ! -1


Tu avais offert une portable à ta dame pour la Saint Valentin. 

Bravo. Oui, bravo parce que les photos des enfants, des petits-enfants, des vacances au Maroc et aux States y seront mieux que dans le central domestique. 

Bravo encore, mais mauvaise pioche vu que l'année commence à virer au triste rosâtre.
- Ton mot de passe, veux-tu que je te le mette ?
- J’y arriverai bien à me le mettre toute seule !
Eh, bien dis donc. Si ce n’est pas une tentative réussie d’émancipation ? Se le mettre toute seule... Eh bien, dis donc ! Faut le faire.
- Tu te méfierais de moi, chérie ?
- Pas le moins du monde, amour.
Mais toi, tu sais que ce portable-là, pas touche sous peine de scènes de ménage.

Et puis, tu as observé ta chère et tendre pendant près de deux mois. Elle qui passait son temps à la cuisine, à la lecture, au jardinage, au bricolage, au repassage, ou prenant plaisir à inviter ces dames pour le thé des médisances, en toute amitié, non mais sans blague... Et, j'oubliais la chorale de l'église, les petits-enfants à la garde les week-end pendant que Paméla, nôtre fille, la maman des petits monstres allait s'éclater en boite pour se choisir le nouvel homme de sa vie. 

Oui, ce temps d'avant la Saint Valentin 2014 est bien révolu !
- Qu’est-ce qu’on mange à midi ?
- Le colin est au congélo. Fait bouillir de l’eau pour le riz. La sauce ? Tu ouvres…  Non, je la ferai, te crie madame, encore au boudoir à pianoter sur son ordinateur personnel.
- Tu boudes... tu écris quoi ?
- Je n’écris pas. Je m’amuse, chéri.
- Quoi, m'amour ?
- JE M'A-MU-SE... chéééééé-ri !
Quelle menteuse, tu te dis. Et puis, tu ne peux pas vérifier, contrôler : tu n’as pas le pass-word.

Après, tu as pris ton mal en patience, te disant que, pendant qu’elle faisait mumuse*, elle ne t’ennuierait pas. Mais, quand même. Tu n’es pas curieux, mais quand même.  
Et si elle allait sur des sites pornos ? Pas elle, pas elle. Rien que l’idée te fait rigoler.
 *faire mumuse: s'amuser ! Même sur les sites porno ? Même sur les sites porno !
Au repas du soir que tu as confectionné, tant tu avais les crocs, tu lances un ballon-sonde, de ceux qui grossissent en montant dans le ciel, éclatent en haute altitude pour retomber en bouse de vache.
- Tu regardes des vidéos, chérie de mon coeur ?
- Mais, non. J’ECRIS, AMOUR !
- Oui, je sais, m'amour. Mais sur quoi ?
- C’est comme les cadeaux. Ce n’est pas Noël, et on n’ouvre pas.
- Oui, mais tu pourrais m’en donner la primeur. Rappelle-toi que je suis ton mari pour le meilleur et pour le pire.
-Maintenant, ce n’est que le pire. Attends le meilleur et on partagera.

A quelques temps de là, le monsieur remarqua un courrier du cœur dans son canard favori demandant un avis sur les hommes qui bricolent. Signé L'ordinateur de Fleur, et intitulé : Le pantalon au clou
Oh, un texte gentillet, persifleur, tendance grave, diraient les jeunes. En y regardant de plus près, tu te demandes si cela ne viendrait pas de ta femme.
Ça te rappelle la blague que faisait le paysan au vétérinaire en lui montrant un  clou pour accrocher son pantalon avant que d’inséminer la Marguerite, la belle normande. Oui, la vache.
Mais, elle n’oserait pas. Quoique, tu te dis, quid du secret et du mot de passe. Mais, c’est possible.

Non. Elle n’oserait…  Bien sûr, parler de deux mains gauches, de tableau mal accroché qui va sans aucun doute tomber, que tu te taperas sur les doigts, que tu ne sais rien faire, qu’elle est obligée de pallier au bricolage, avec tout l’outillage qu'elle t'a payé, encore tout emballé, que son mari n’est homme qu’au lit… ce texte ne peut émaner que de ta femme. Sans nul doute.
Parce qu'en somme, tu sais écrire et tu aimes. Mais, faire tapisserie, à d'autres...

Ta femme écrit aussi ? Si j’ai bien compris, toutes les femmes aiment  que l’on sache que leur gentil mari n’est vraiment crack qu’au lit.
Cela n’est déjà pas si mal, non ? Alors, les clous au mur ? On s'en tape, nous, les vrais hommes qui ne font jamais la vaisselle. Alors...

... alors, pour toutes les Saint Valentin qui viennent et qui ne peuvent que revenir, offrez des fleurs à votre belle. Pas un ordi, s’il vous plaît !  

Vous vous en mordriez les doigts tout en faisant la vaisselle !

mardi 25 mars 2014

Se mettre aux échecs* !



Aujourd’hui, mêlons-nous d'échecs, voulez-vous? 

Parce que mon partenaire m’a fait défaut, que nous sommes seuls, vous, tanguant d’un pied sur l’autre dans ce parc ombragé des Châtaigniers et moi, assis devant mon échiquier de voyage, pièces disposées, prêt à jouer… 
... oui vous, vous balançant, en attente et moi.

Mais quoi ? Je lève les yeux vers vous :
-Voulez-vous… juste pour une partie ?
-Non, merci. Je ne connais que le déplacement des pièces, mais j’aime bien regarder !
-Vous ne voulez vraiment pas vous asseoir ? Choisissez les blancs !… les noirs ?
Non ! Aussi, ne pouvant différer, ni vous, immobile, ni moi, pensif : la partie ne peut attendre quelque hypothétique adversaire, l’air devenant électrique, la tension palpable, le temps filant trop vite, et l'immobilité nous figerait dans la mort. Il faut donc jouer en rappel, accrochés à la vie.

Que diantre : engageons la partie ! Premier coup, deux pions au centre, en dégagement. "Pardon... cela ne se fait plus ? Qu'à cela ne tienne, Monsieur !" puis je retourne l’échiquier et prendre les noirs. J’essaie de surprendre votre regard pour y déceler quelque lueur. Ah, si vous pouviez vous intéresser au jeu. 
Mais, non. Alliez-vous me proposer une suggestion de stratégie… Non ? Pourtant, vous participez en silence, je le sens.
Et si je lançais un coup qu’aucun mauvais débutant ne ferait ? L’attaque au cheval sans ouvrir au roi ? Non. Vous verriez le piège que je vous tends. Jouons les noirs en petit débutant et vous faire croire que je suis à votre niveau. Allons aux diagonales classiques. Essayons toujours.

Prendriez-vous la place offerte pour partager un petit moment de ma vie ? Il vous suffirait de vous asseoir sans perdre des yeux l’échiquier qui vous fascine. Non plus ?... toujours pas? Tant pis pour vous si je vous prends la place vide, toujours prenable. Ouvrons la diagonale aux  fous.
Vous auriez préféré dégager le roi ? Oui, mais il vous suffisait de vous asseoir, d’engager le jeu !
Vous ne pouvez espérer que je joue les coups que vous avez en tête. Dites, parlez et vous serez obligé de vous asseoir. Voilà pourquoi vous êtes mutique.

La diagonale des fous noirs pour bloquer la tour blanche et l’attaquer.  Doit-on protéger le pion en perdant l’avantage tactique ? A-t-on le temps de manoeuvrer en défense ? Oui… Gardons le coup d'avance des blancs pour contraindre le plus longtemps possible les noirs à la défense et surtout qu'ils ne puissent passer à l'attaque et réorganiser le déroulement du jeu. 
Luttant seul contre moi-même, je poursuit la partie. Je suis mon propre adversaire, et il me faut impérativement me surprendre, en Maître. Je ne suis pas sans ressource en défense et redouté à l'attaque.
La partie engagée doit se poursuivre. C’est l’honneur du joueur d’échec d’aller au bout, même seul contre soi-même, à la victoire ou au pat, en dernier sauvetage. Une partie de fou. De fou comme dans la vie. En diagonale !

Il m'observe toujours... Mince, le roi blanc en échec. Comment ai-je pu me faire avoir par moi-même ? Si je faisais comme si de rien n'était ? Tricher, oui, mais contre soi-même, ce n'est que véniel. Est-ce qu'il remarquera ?
Et puis, comme dans la vie, satisfaisons-nous de nous-même !
Déplaçons notre reine blanche. Jouons le coup pour mettre en échec les noirs. 
Echec et mat !...
-Belle partie mais difficile !
-Oui. Un coup de maître ! Vraiment, reconnaissons-le !
Tiens, le petit monsieur n'est pas muet. Je croyais. Mais, se moquerait-il de moi?  Aurait-il vu la tricherie ?  

-Par contre, je n'ai pas bien compris le coup précédent, Monsieur...
Ah, bon ? Je me serais fourvoyé, triché même. Eh, alors ?
-Une erreur de jeu... vous-en êtes certain ? Les noirs devaient gagner ?
Eh, alors, ni juge, ni arbitre, ni joueur, de quoi se mêle ce petit Monsieur qui refuse de s'engager ?
-Ah, bon !... Si vous le dites !
J'ai triché... et alors ? Contre moi-même ? On s'en fout ! 

-Tricher avec la vie, comme aux échecs, le ferais-tu Gilou ? 
-Oui. Pousser à l'extrême, au risque de la perdre ?... Oui, Fanny !
-Tricher, ce n'est pas de jeu, pas moral !
-Moi, la vie, je suis capable de la jouer au sort, la vie. A la perdre s'il le faut.
-C'est vrai, Gilou... aimer la vie, la jouer, tout absurde qu'elle soit. On ne peut pas aimer la vie si on n’aime jouer avec elle.
-Parfaitement vrai, Fanny, et jouer avec les coups du sort qu’elle nous envoie, quel pied !
Voyez comme j’ai la chance d’avoir misé sur Fanny pour jouer avec moi.

La vie n’est pas ce jeu du solitaire ni des réussites.  Le jeu de la vie suppose l’adversité pour se battre soi-même, se surmonter, se surprendre agréablement toujours en tendant vers d’impossible records, toujours à la gagne, en acceptant le cours du jeu pour ne finir par ne gagner que l’estime de soi.

Et si vivre ne consistait qu’à s’engager dans une partie qui ne finit qu'en échec ? 
Moi, j'ai décidé une seule chose, même s'il me fallait tricher, oui j'ai décidé de vivre ma vie en la racontant, pour la vivre en mieux, de façon plus intense en décideur des hasards et lui donner tout son sens. 
Parce que j'aime pour mon propre plaisir redessiner ma vie, même à tricher. Mais, quel pied. Pour lui donner la saveur qu’elle n’a pas toujours, se fabriquer des souvenir à sa convenance, vivre de façon plus intense en décidant à la place du hasard… Oui, et ainsi, mieux l'accepter. 

Quoiqu'il en soit, la vie se finit toujours en échec, et le cheik est toujours mat, mort.
En attendant, acceptons les échecs du jeu. A la vie, à la mort !
Ecrire nôtre vie pour l'embellir et ainsi la magnifier, c'est aussi la vivre en mieux!

PS: et, comme dit Pierrot :  
-Si je te comprends bien, la vie nous fait tous cocus, comme dans les histoires d'amour qui, toutes commencent si bien mais qui, malheureusement, finissent toutes si tragiquement..