samedi 31 mai 2014

Sommaire 2014. Mai. -5.


Quai des menteurs! Le PDG de la SNCF à la Commission d’Enquête de l’Assemblée Nationale: «Pensez-bien que nous avons le sens de la mesure… par contre, en 150 ans, certains quais ont bougé, ceci expliquant cela… ». A raconteur d’histoires, moi, un conteur d’histoire et ½, notre PDG. A chacun sa faribole.

Racisme en vaccine! Elections européennes en France. L’extrême droite en tête. Accident de l’histoire? Non, qu’on rassure le bon bourgeois. Un épiphénomène.
La moto en liberté. Impossible d’arrêter la horde sauvage des bikers filant à 160km/heure en agglomération. Qu’en est-il de la sécurité des piétons de rencontre? On s’en fout. Pensez plutôt sécurité des motards.

Pourquoi tant de mot pour dire? Trop longs. Nous sommes trop longs dans nos explications. A l’essentiel, à l’assaut, à la hussarde, que diantre. Soyez bref en votre propos : «aie, merci, bonjour, tu veux? je t’aime, adieu!». Gagnez du temps et vous serez heureux. Pour quoi faire?… A vous de voir.

Once jupon a time… Petite note-dessin de René. Oh, que nous vous aimons, mesdames!
Guichet 17. Air France. Un accueil adorable au guichet d’Air-France, à Montpellier-Méditerranée, comme les français devraient réserver à nos amis touristes. Mais hélas!... 
Anne-Marie vous dit  grand merci, gente dame d’Air-France.

Le retour de Mercure… Nicolas Copernic observa le ciel toute sa vie sans jamais l’avoir aperçu, et s’en plaignit amèrement.

A tââââble ! Dessin très humain de René BOUSCHET intitulé, en toute affection: «Oh, ma cuisse, tant belle à croquer!».
Enterrez, enterrez… Et si les enterrements n’étaient suivis que parce qu’on ne pourra jamais connaître du sien, en sorte d’apprentissage aux regrets éternels: nous avons pleuré, nous le serons en retour...

Roulez petit bolide!... Dessin de René BOUSCHET qui pousse encore et toujours…
1er droit de réponse. 2014. La réponse de Bob aura mis 863 jours.

Amis philosophes, j’arrive ! La vie n’est contenue que dans le vent de la parole. Etrange, non?
Sécurité routière. Point de prévention sans répression. Pardon? Mais, c’est le grand n’importe quoi, Gilou! Expliquez-vous, je vous prie!

Un Zéro "Vigilante" en vue! Dans le mess d'une île du Pacifique, en 1943. On n'y servait que le jaune, le pastis de Marseille.

jeudi 29 mai 2014

Quai des menteurs*!


dessin de René BOUSCHET (R&B).

Qué des menteurs !

On nous affirmait, de source sûre, que les trains français, toujours à l'heure devenaient maintenant trop larges et qu’il fallait raboter plus d’un millier de kilomètres de quais, que cela coûterait les yeux de la tête et patins et couffins. Info, intox ? Pardon ?
Eh bien, non. Ce n’était qu’une rumeur. Dommage, pour une fois qu’une galéjade monumentale prenait le train pour monter de Marseille à Paris mettre en joie toute la France. Toute ? Non, pas ceux qui savaient qu’ils allaient devoir payer cette blague.

Le seul à ne pas apprécier la soupe servie sera notre Grand et Bon Roi de France du Mali et de Centre Afrique enfin réunis  qui tance vertement son Premier Ministre, Manuel Valls qui, lui, après son stage de premier policier de France, tonne en maître qui sonnerait son chien, ce qui est de la dernière incorrection à Marseille et à Paris où l'on ne siffle que son Pastis. Les jolies filles aussi ? Ah, bon !

-Cuvilliez… Ici ! Au pied. Arrange-moi ce foutoir. Comme tu veux, fissa-fissa !
Aussi sec, le Ministère des transports, à Paris qui avait reçu un savon de Marseille ajouta à la bouillabaisse son petit poisson d’avril et se fendit d’un communiqué en forme d’aimable plaisanterie affirmant que seuls les quais, trop courts étaient cause du malheur des trains. Trop courts ? Et ta sœur !...
Ma sœur ? Elle sait qu’un train peut toujours en cacher un autre, quand bien même il serait plus court.

Oui, mais non, cher ministre, car des quais trop courts signifieraient que les trains ont dû réduire, forcément au lavage. De toute la France profonde, on entendit le rire énorme des tagueurs de la SNCF qu’on rendait responsables des malheurs des trains, par eux bariolés. Aussitôt, ils se mirent à signer de leur nouveau logo, un énorme LOL contenant, dans le O, un train miniature, genre Dinky Toys, circulant, comme perdu entre deux L immenses en quais de gare. Bravo, messieurs les artistes du rail.

Cuvilliez notre Ministre des Transports de joie nous prendrait pour des billes, ce qui signifie…
-…  que nous sommes des pigeons, Gilou-Gilou !
Peut-être pas des pigeons, mais  de gros glands, une fois. En effet, avec des rames trop étroites, les quais ne seraient pas assez larges, forcément. Mais, comme les quais n’ont pas bougé, ou qu’on a oublié de nous prévenir, quelqu’un se paierait notre fiole pour s’amuser…

Donc, le démenti de Docteur Hyde et l’affirmation de Mister Cuvilliez forment une petite menterie des familles en toute innocente peccadille ! Trop énorme, cette histoire.
S’il n’y a pas toujours anguille sous roche, il n’y a jamais de fumée sans feu, de vapeur de train, mais des trains à vapeur !

Holà, de la CGT, de la CFDT, de Sud-Rail, de FO, et de tous syndicats maison, seriez-vous devenus la Grande Muette en l’affaire? Dites, nous vous écoutons : un ministre qui ment sans que vous réagissiez pour défendre votre outil de travail, la SNCF ne peut que faire de vous de sacrés menteurs. Par omission ? Nous vous l’accordons, et coresponsables de l’incurie, si elle était prouvée, de la SNCF. Voila ce que le Ministre fait de vous.
Reconnaissons à Réseau Ferré de France, en l’affaire dite "des mesures si longues à venir nous amuser", qu’il n’aura pas à tirer à la courte paille : son irresponsabilité a été démontrée par le rapport. Rien que de bien normal

Au secours, René BOUSCHET, quand ta bécane sera réparée, si tu pouvais nous pondre un dessin avec un gosse géant en barboteuse qui pourrait ressembler à bon roi Hollande, ceint de l’écharpe tricolore, suçant son pouce, boudeur comme à son habitude et voyant arriver un train miniature entre ses jambes posées sur des quais géants, tenant une pancarte avec écrit dessus…
… "Un nouveau train de mesures", ce serait marrant. N’S’pas?*
*Contraction de N’est-ce pas.

En Cévennes, comme à la SNCF, on connaît le problème que posent les premiers de la classe qu’on appelle familièrement les châtaignons, tant leur cerveau a séché en clède. Sans contact avec la réalité, ils vous pondent de ces aberrations qui seraient risibles si elles ne mettaient des pauvres sur la paille. 
Pouvez-vous imaginer ces ingénieurs forestiers préconisant, dans les années 50-60-70 la plantation de pins et sapins immenses dans des montagnes qui sont desservies par des routes tortueuses de moins de 3 mètres de large ?

Seules deux exploitations possibles des forêts :
-la première rapidement rentable est de bien s’assurer et de mettre le feu à ses bois. Oui, mais non : on risque la prison !
-la deuxième méthode, plus rigolote serait de transformer sur place les arbres en sciure puis de l'acheminer par de mini-camions rétrécis par nos pluies diluviennes. Parvenue dans des usines, des troncs d’arbres plus parfaits que les originaux seraient reconstitués avec beaucoup de colle. Pardon ? Les camions n’ont pas rétréci ? Ce seraient les routes ? Ah, je ne savais !
-la troisième méthode serait d'obliger la SAFER à honorer ses engagements : la première coupe leur appartenait. Problème : pour la réaliser, il conviendrait de créer des pistes forestières et d'aménager des lieux de rassemblement des billes de bois, puis, avec la DDE, de revoir le réseau routier.
Mais, pas bête la SAFER, devant la tâche à accomplir s'est désistée "généreusement" de sa première coupe aux exploitants. A eux de se démerder. (Rajout au texte original ce dimanche 26 avril 2015).

Pauvres propriétaires forestiers qui ne savent plus comment exploiter ces bois pour avoir cru ces en-cravatés qui promettaient de bons rapports. Mais qu’ils parlaient bien, ces enluminures…
-Vous échapperez à l’impôt de nombreuses années, et les résineux poussent très vite. Votre parcelle sera rentable à court terme.
Il a très bien parlé. Buvons à sa santé ! Pourquoi pas. Et comme on dit à Sumène :
-Na zdrowie, Brewski ! (Prononcez BROUSSSCH… en appuyant fortement sur le R roulé à la russe puis, laissez mourir le SKI. Merci).

Bravo les p’tits gars, continuez vos conneries de "responsables" nullissimes. Vous nous amusez tout en nous coûtant un bras!
Pourquoi un bras ? Imaginez perdre un bras et vous me comprendrez. 
Non ! Moi, je n’ai pas perdu de bras, mais je sais !
Oh, j’allais oublier de vous dire que ces plantations acidifient la terre et les eaux qui n’en avaient pas tant besoin.

Et, comme on dit à Sumène et au Vigan : Nous, on s’en fout. C’est un problème parisien. Nos gares sont désaffectées depuis longtemps, les trains n’y circulent plus et nos quais ont tant rétréci qu’ils ont fini par disparaître.
-Et prosit, santé, à la vôtre, cheers, Brewski !

Dernière heure. Un rapport a été demandé à la SNCF le mercredi 21 mai, présenté le 27. Conclusion ? R.A.S. Rien à signaler. Six jours pour comparer une rame de train ancienne à sa nouvelle remplaçante. Six jours de mesures de train, train avant et train arrière, aussi !
Bravo à la SNCF pour avoir présenté cet audit. Et, encore bravo, Monsieur le Ministre, pour l’avoir exigé et accepté et félicitations pour l’avoir révélé !
-RAS. Rien à signaler ! Hop, hop, hop ! Circulez, y a rien à voir !
Si on veut…

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Tiens, comme nous avons cinq minutes à perdre, j’aimerais vous raconter Brewski, dont on ne sut jamais le prénom et qui se distingua dans les chevau-légers polonais, sous le commandement de KOZIETSULSKI au défilé de Somo-Sierra en Espagne en 1808, entre autres.
L’empereur salua le courage des 100.000 polonais enrôlés sous le drapeau français d’un affectueux :
 -Brewski ?Saoul comme un polonais, mais quelle fougue ! Remarqué par l’empereur pour sa prestance, sa belle et grande gueule il fut intégré dans sa garde rapprochée.

Lorsque Napoléon abdiqua, Brewski préféra rester en France, descendit dans le midi avec un de ses camarades de Sumène qui ne laissa pas son nom à l’histoire. Dommage.
Arrivé dans notre petite cité Cévenole, le sémillant Brewski séduisit Louison, la fille ainée du maréchal-ferrant, aida quelques temps son beau-père puis se rendit à Pratcoustal où il finit ses jours, heureux, avec sa Louison et leur nombreuse progéniture.
Rendez vous dans le petit hameau de Pratcoustal, et cherchez bien. Vous y découvrirez la tombe de Brewski et de sa Louison tendrement unis dans la mort.
Alors, disons à la mémoire de ces polonais qui ont si bien servi l’Empereur et la France :
-Na zdrowie, Brewski !

lundi 26 mai 2014

Racisme en vaccine*!


Dessin de René BOUSCHET (R&B) :
-Moi mon papa est noir et ma maman blanche.
-Moi c'est l'inverse !
 
Et que vive la France généreuse, seul pays au monde où il fait bon vivre et qui intègre ses immigrés.
Allez ailleurs et vous m'en direz des nouvelles, du racisme et des immigrés. Même aux States.

Alors, pourquoi vous inquiéter de quelques relents vichystes qui montent, le temps d’un dimanche ?
Pour nous français, cette élection européenne est tout à fait normale car, apprenez que depuis toujours, le français est vacciné contre le racisme. 

Emigrés ou immigrés, comment les nommer ces populations, et qu'en dire ? 
En France, on confond et on ne sait nommer. Pour faire simple, les immigrés ne posent jamais problème parce que leur provenance, et donc leur religion supposées ne sont pas stipulées, ce qui leur permet de s'intégrer plus aisément.

Par contre, parler d'émigrés revient à montrer l'origine, la religion et espérer leur éventuel retour au pays en tablant, à priori, sur une impossibilité d'intégration.
En France, on parle d'émigration maghrébine. Voila pourquoi elle a tant de difficulté à s'assimiler, même à la seconde génération, toujours le cul entre deux chaises. 

Avec le racisme des années 40, on a fabriqué de la vaccine par la méthode bien française qui consiste à user, par la magie du temps, les idéologies pour qu’elles perdent de leur toxicité. Ensuite, par la seule force de l'école laïque et républicaine, on a inoculé ce racisme édulcoré à nos enfants, et voilà le résultat. Merveilleux, ne trouvez-vous pas ?

Et pourtant, certains imbéciles se permettent de casser la gueule à des juifs portant kippa, en France. Quelle hérésie, sachant que ces juifs ne sont même pas étrangers à détrousser. Cette bande d'abrutis n'a aucune excuse…

Et pourquoi ne pas tabasser les porteurs de croix, et ne pas tuer tous ces chrétiens et athées ? Et les juifs, seraient-il réellement le peuple élu et mériteraient-ils d’être corrigés par ces français malfaisants issus d’une minorité bien trop visible, la mienne, la nord-africaine et ce, pour ma plus grande honte, moi le français vacciné de la rage du racisme ?
Vous me direz que lorsqu’on a un pois chiche assaisonné au raz-el-hanout dans la tête, on est capable de toutes conneries immondes.

Mais qu'ont fait papa Wawa et Imma dans l'élevage de ces gros cons. Oui, qu'avez vous pu nous fabriquer comme porcs ? Avez-vous oublié de leur inculquer la générosité et l'intelligence française ? Comme savent si bien le pimenter nos franco-arabes :
-Nous sommes des Princes ! pour signifier que nous sommes des guerriers-poètes magnifiques qui ne doivent pas oublier que, magnanimes on ne s’attaque jamais à plus faible que soit.

De la montée de l’extrême-droite, aux élections, tous s’en étonnent, même ceux qui n’auront participé que pour dire que notre vote européen a déjà été bafoué par les dirigeants français. On se serait cru en Algérie lorsque le Gouvernement FLN a cassé les élections pour voler la victoire au Fis. Voyez que, des deux côtés de la Méditerranée, on est cousins, que dis-je, frères en érections.*
Excuse Missiou, j'a trompé !
*Ndlr : il fallait lire élections et non érections. 

Le français "bien-pensant" se dit choqué : la France se serait-elle endormie affectueuse un samedi soir et, d’un coup de schlague magique de la fée Marine*, notre bonne France se découvrirait raciste au soir des élections du 25 mai 2014 ? 
Même l’Homme de Cro-Magnon, déjà si français et si peu raciste en avait fait la remarque à sa mère :
-Maman, que les mauresques sont belles! On peut épouser ? 
Les hommes maghrébins, il ne les aimait pas trop, même à l’époque, Monsieur de Cro-Magnon… Bon, mais c'étaient des hommes. Alors, toutes excuses.
*(To the translators : Marine is not the Navy but Madame Marine Le PEN, daughter of Jean-Marie and Pierrette, the maid).

Montrez-vous, vous tous "bien-pensant" qui auraient si bien voté. Seriez-vous moins nombreux que les racistes qui auraient, eux aussi, bien mal voté ? Et ceux-ci seraient-ils moins racistes et plus capables de discernement que les autres ? C’est à n’y rien comprendre !
Voyez-vous, nous sommes si heureusement au pays de la raison pure.

De Tizi-Ouzou en Cévennes. Et faites-moi vacciner tous peuples à la vaccine antiraciste. Nous disposons de 90 millions de doses de vaccin. Merci madame le Ministre de la Santé Roselyne Bachelot.

dimanche 25 mai 2014

La moto pour liberté*.


Le monde de la moto serait le dernier espace de liberté dans notre monde hyper policé, fliqué. 

Pas plus tard qu’hier, cousine Bécassine m’avait fait la remarque que les motards n’étaient jamais… allez, soyons généreux, rarement arrêtés par les forces de l’ordre. Pourquoi à votre avis ?
-Oh, parce qu’ils circulent beaucoup  trop vite !
-Raison de plus pour les arrêter, Monsieur le Gendarme, non ?
-Eh bien non ! Et pourquoi non ? Mais à cause de cette vitesse, Monsieur.
-Hallucinant, sidérant ! Sauf votre respect, c’est à se taper le cul par terre. Ouah ! Si j’éperonnais ma Fiat Panda, pied au plancher, vous ne pourriez…
-Vous rattraper, monsieur ? C’est une rigolade. Non, quand je parle de vitesse, c’est de vitesse vraiment excessive, de celles qui dépassent l’entendement des automobilistes.

-Les forces de répression se laverait-elle les mains de la sécurité des fondus de motos ?
-Bien au contraire car, vouloir arrêter les motards les mettrait en danger d’un freinage d’urgence. A 160 km/h en agglomération les risques de dérapage, de graves brûlures et d’une lourde chute finissant souvent en paralysie sont trop importants.
-Oui, mais, non !
 

-Imaginez le journal télévisé : résultat des européennes, les blancs sont pour la première fois  comptabilisés*. Contrôle de vitesse à Pratcoustal. La gendarmerie nous signale 39 motards entre la vie et la mort. Un journaliste de la chaîne et son pilote seraient du nombre. Non, non !
-Une percussion à cette vitesse, c’est permission du  meurtre d’un piéton pour un motard suicidaire… Qu’en pensez-vous, Monsieur mon policier ?
*La France avait rejeté le Projet de Constitution européenne . Nôtre vote a été comptabilisé !
-Coincer un contrevenant à moto filant à 160Km à l’heure en agglomération, vous n’y pensez pas. Ce seraient les forces de l’ordre qui risqueraient leur vie dans la poursuite. Et que faire avec nos poussifs Kangoo Renault ? Ne parlons pas de la Mégane  gonflée qui, sur autoroute, plafonne à 240, la poursuite de telles bombes en circulation durerait des centaines de kilomètres, sans aucun résultat.

-Pour ne pas occasionner un "sur-accident", vous laissez en l’état, gendarme ? Mince, alors. Faudra que je gonfle ma Panda en drag queen…
-Non. On dit dragster, Monsieur Patrice.
-Pas en dragqueen, Monsieur le Gendarme, on dit dragster ? Soit, mais vos radars mobiles constateraient à la fois ma vitesse folle et votre sage impuissance.
-Halte-là, que je vous arrête. Votre bolide, on se le coincerait par une herse ou bien sur la photo d’un des milliers de radars de l’hexagone. Ah, vous voyez bien !

-Vous comptez sur les radars fixes pour coincer tous chauffards contrevenants ?
-Pas tout à fait. Les automobiles, oui, mais pour les motos, c’est une autre paire de manches. Les radars qui flashent par devant, les anciens ne pouvaient lire les plaques d’immatriculation des motos qui sont…
-… par derrière ?
-C’est cela même. A ce jour, nos radars flashent presque tous…
-... par derrière ?
-Ce n’est pas gagné, cher ami. Et puis, les plaques des motos ne sont pas aux normes, trop petites, trop inclinées et souvent volontairement maculées de terre quand, parfois, elles sont inexistantes. Voyez notre misère.

Conclusion de nos gendarmes : la vitesse serait toujours cause principale d’accidents. Si on veut !
Enfin, Monsieur, vous êtes intelligent, dites. S’il existait des radars d’alcoolémie automatiques, ou de consommation de cannabis où il suffirait de cracher au passage des gendarmes pour se faire détecter, il y a belle lurette que la première cause d’accidents serait la consommation d’alcool. Ou de cannabis.
Pourquoi ? Mais parce que les gendarmes ne nous arrêteraient jamais et on pourrait à loisir tuer son monde.

Que pourrions-nous reprocher à nos pilotes de ces bolides à deux roues si ce ne sont que de tous petits écarts de vitesse qui ne justifient d’aucune sanction. A preuve ? Ils ne sont jamais arrêtés.
Et les contrôler pour quoi faire ? 

Peut-être que la fatigue, la boisson, l’inattention, le cannabis, les ruptures mécaniques, les éclatements de pneumatiques, les flaques d’huile, les gravillons, les bandes rugueuses glissantes, les glissières de sécurité en couperet, la signalisation ignorée, le non-respect des distances, le doublement en virage, les lignes continues plus que tutoyées seraient les causes premières d’accidents chez les motards.
Vous dites ? Ni l’alcool, ni le cannabis, encore moins les dépassements dangereux ni la fatigue ? Ni le non-respect des distances, ni le franchissement intempestif des lignes continues ? Nous vous l’accordons.

-Rassurez-vous. On arrête quand même les motards lorsqu’ils sont obligés de circuler lentement au démarrage ou qu’ils sont stoppés par les barrières de péage d’autoroutes. Voyez que nous accomplissons ainsi parfaitement notre mission de prévention. En ce qui concerne la vitesse…

-Gendarme, je vous ai compris ! On n’arrête pas les motards car rien ne les arrête !

M’étant enquis auprès de mon cousin Gaston, motard à ses heures de ce non-respect des vitesses autorisées :
-Pourquoi bastonnez-vous autant, et ces doublement dangereux ? Voici sa réponse :
-On ne peut jamais rester au cul d’un automobiliste. Il ne nous voit pas et vous double sous le nez lorsqu’on est en dépassement. Et pour doubler en toute sécurité, il faut bomber.

… Bon, ben, amis motards il vous reste de beaux jours à rouler poignée des gaz à fond, vos amis pandores applaudiront vos exploits comme il se doit. 
  
Mon conseil : si vous pouviez saluer les radars d’un Wheeling arrière pour cacher votre plaque d’immatriculation, cette simple sécurité vous mettait à l’abri de toute poursuite par flashes et photos interposées. Et encore bravo et merci !

Hi-ho, la Horde Sauvage… A fond les manettes ! La liberté à la vie, à la mort !