mercredi 25 juin 2014

L'ONU et l'année érotique*.


26 juin 1945-2014 : l’ONU entre dans l’année érotique, et moi itou ! Waouh ! 
-Oui, 69 l’année coquine pour ceux qui usent de la numérotation arabe !
-Seule la numérotation arabe, Rolando ?
-Pour  les catho intégristes restés au latin, LXIX = 69, soit mais pour la symbolique, faudra repasser. 

Les latinistes seraient-ils à tout le moins bien moins "cochon" que les autres ? Et ainsi moins humains ? Quelle découverte, Papa. Voilà pourquoi ils négligeraient la capote anglaise, lui préférant le trench-coat par temps mouillé, mesdames !

Disons que, de source assez sûre, je serais né le jour inaugural de l’adoption de la Charte des Nations Unie à Chicago. Devant 51 états vainqueurs de l’Axe Berlin-Rome-Tokyo (Seule la Pologne, absente, comme à sa mauvaise habitude, en sera associée).
Donc, d’après tous plaisantins réunis, je serais entré, ce 26 juin, dans la seule année érotique* qui me sera octroyée par Dieu le père en seul cadeau intéressant de vie. Vous me direz qu’une année olé-olé après 68 ans de vie plus que restreinte sur le plan érotique, érogène, tagada et autres, c’est cadeau quand même qu'il ne faut ni refuser, ni parcimonier.
-Disons qu’ à cheval donné, on ne cherche  pas fève en bouche !
-Qui te parle de fève et de galette des Rois, mon Youssef ?
-Ne t’énerve pas, Gilou. Ca va comme ça !
*Ndlr : Un homme bénéficie de 2 années érotiques dans sa vie : 69 et 96. A lui d'en faire bon usage. !

Moi, j’ai su très tôt que j’étais né un jour néfaste. Oui, néfaste. Pourquoi ? Parce que j’ai repris à mon compte la Charte de l’ONU pour l’appliquer dans mon quotidien. 
Pour l’égalité de tous quelqu’en soit la taille et la puissance, quelqu’un disait :
-Quand un type de 100kg parle, celui qui fait 60kg ferme sa gueule ! Mais, c'est égal.
Pour la non-ingérence dans les affaires intérieures des copains :
-C’est comme pour  les billes à l’école. Le plus fort se les octroie ! Voir à KOSOVO et autres.
-Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Voir à Tibet.
-Le règlement pacifique des litiges entre les pays. Voir encore à....
Sans compter le droit d’ingérence humanitaire !

Voyez comme ma vie fut plus que mouvementée et que jamais je n’eus cette paix que je réclamais.
-De tes vœux, Gilou ?
-Non, comme un dû !

26 juin 1945 : 50 membres fondateurs (plus la Pologne).
Argentine, Australie, Belgique, Bolivie (État plurinational de), Brésil, Biélorussie, Canada, Chili, Chine, Colombie, Costa Rica, Cuba, République tchèque, Danemark, République dominicaine, Équateur, Égypte, El Salvador, Éthiopie, France, Grèce, Guatemala, Haïti, Honduras, Inde, Iran, Iraq, Liban, Libéria, Luxembourg, Mexique, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Nicaragua, Norvège, Panama, Paraguay, Pérou, République des Philippines, Pologne, Arabie saoudite, République arabe syrienne, Turquie, Ukraine, Afrique du Sud, Union des Républiques socialistes soviétiques, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, États-Unis d'Amérique, Uruguay, Venezuela, République fédérale socialiste de Yougoslavie

samedi 21 juin 2014

Toutes fleurs artificielles*!


Ma Jeanne préférait l’artificiel en tout, sauf dans les rapports humains : de nylon contre soie, plastique contre cuir et, pour finir, des fleurs artificielles. C’était à n’y rien comprendre d'elle qui était si pétillante qu’elle vous donnait envie de croquer la vie à belles dents, sans artifice.

Cet appétit qu’elle te donnait m’avait fait la repérer au bord de l’Hudson River un soir d’automne où on ne voyait qu’elle dans les feuilles rousses d’automne précoce. Une flamboyance dans un poème, un tableau... que dis-je : un amour de rousse, senteur vanille.

Chez elle, j’étais invité tous les après-midi avec défense expresse de toucher à son corps, si ce n’était qu’un chaste baiser sur la bouche. Je ne deviendrai son amant gentil que bien plus tard, en France.

Jeanne aimait rectifier, à chacun de ses passage, un bouquet de fleurs artificielles, qui trônait sur le buffet du salon, dans un vase couleur bleu de Prusse.
-Serait-ce ce vase qui t’aurait fait aimer ces fleurs des morts ?
-Pardon ? Mais non ! Tu vois comme mes fleurs vivent plus "longuetemps", disait-elle avec l’accent rocailleux de Toulouse.
Oui, parce que Jeanne était française, artiste new-yorkais de fraîche date, toulousaine sûrement et sans nul doute extravagante.

-Mais, Jeanne, elles sentent moins bon que tes bas nylons !
-Mais enfin, Gilou, tu te permets d’aller renifler mes bas derrière mon dos ? Ce n’est pas bien !
-Pas bien ? Mais j’aime t'avoir dans le nez. Dieu, que tu sens bon !
-Mais Gilou, la corbeille de linge sale se trouve dans la salle de bain. Ne me dis pas que…
-Tes petites culottes ? Jamais, Jeanne, au grand jamais !
-Ah ! Tu me rassures. Mais, il faudra que je pense à les laver avant ton arrivée.
-Ce serait dommage, vois-tu ! Parce que tes petites culottes, rien à voir avec les parfums artificiels de tes fleurs. Oh, que non. Rien à voir ! Surtout les Well... quel délice !

Jeanne aimait les fleurs artificielles et le théâtre qu’elle préférait à la vie. Quant à l'amour, ce que je ne saurai que bien plus tard, en France, elle s'en régalait. Moi, je prisais nos rendez-vous timides d'après-midi et les petites culottes de Jeanne que je préférais au théâtre, et à ses fleurs artificielles.
-Comme tu es curieux en ces histoires de petites culottes, et comme tu es étrange, me disait Charlie qui aimait tous paradis, de celui du Diable à celui de Dieu, sans compter du sien propre. .. enfin, la vie, mon Charlie aime passionnément.  
-Mais, me disait-il, les petites culottes est-ce bien de la vie que l'on parle ici ?

Oui, et alors tout s’embellissait lorsque j’offrais ces fleurs à Jeanne qui, elle, pour me faire voir tout le plaisir qu’elle retirait de ce bouquet, fermait les yeux pour se plonger dans le parfum de ses artificielles et me permettre d’aller m’enfermer dans la salle de bain en tête à tête avec ses petites culottes.
Voyez comme la vie est bien faite et qu’un rien peut nous ravir !

Et vous, parlez-nous encore et toujours des senteurs de votre vie, s’il vous plaît, en cette fête de la Musique… Merci ! 
Merci qui ? Merci Jeanne, ma rouquine coquine !

Ce samedi 21 juin 2014, fête de la Musique. Gilou, pour son plaisir !

vendredi 13 juin 2014

Maïa PLISSETSKAÏA* en Avignon.


Cela se passait il y a longtemps, en 1975 ou 76 en Avignon, jeune demoiselle, alors que vous n’étiez pas encore née.

Je sais que la danse est votre passion. La classique, la vraie, la seule avec ses jetés, ses première, troisième et autres positions. Et ses portés, bien plus tard… et ses cadences frappées par un sourd au piano, sans nuances, de ces notes tant cognées qu’on cherche en vain l’art dans ces répétitions harassantes, tuantes.

Tant de laideur pour accéder, un jour, après tant de souffrance, au sublime du ballet. Et du solo de danse.

Pour ma part, sans rien y connaître, j’avais horreur de la danse classique, un truc de riches.
Et, que dire de cette lenteur et tout ce cérémonial pour accéder à sa place à côté de ces "je sais que tu m’observes mais, laisse-moi te snober", regarde comme je suis important, admirable, et j'ai mis du sent-bon...
-Oui, vous avez reconnu ? Non ? C'est "Eau Jeune". Oui, j'aime cette fragrance... Vous disiez ?
En, ces temps-là, Mademoiselle, les parfums entêtants des spectateurs finissaient répulsifs en fin de soirée, comme ces déodorants de l'époque : une horreur absolue ! Et tous ces spectateurs au verbe haut qui pensaient sortir quelque chose de remarquable. Alors, voyez comme trop de trop autour de la danse, c’était trop pour moi. Et ça me gonflait !
Je vous ai parlé des déodorants ? Ah, oui ? D'accord... Continuons !

Un juillet, imaginez que belle-maman voulut assister à une représentation au Festival d'Avignon qui ferait date en France, disait-elle. La danseuse étoile russe, Maïa PLISSETSKAÏA se produirait. Une diva !
-Vous nous accompagnerez, mon gendre. J’ai beau demander à mon mari, il est indécrottable.
Martial, le beau-père tournait sur la soixantaine, se levait tôt matin, comme tous les paysans de France, se couchait plus tôt encore le soir tandis que sa femme, qui aimait regarder la télévision, tardivement, se cultivait, disait-elle :
-Sylvette… viens te coucher !
-Oui, Martial, j’arrive. Je fais d’abord la vaisselle !
-Sylvette, tu viens, oui ? Alors, la vaisselle durait et l’appel rituel recommençait une ou deux fois, jusqu’à ce que Martial s’endorme de fatigue.

J’aimais belle-maman qui soignait son gendre aux petits oignons et  adorait discuter musique, peinture et littérature. Bref, je l’aimais pour sa cuisine et parce qu’elle me trouvait intéressant, instruit et tout et tout et me le faisait savoir.
-Vous nous accompagnerez, mon gendre ? C’est pour ce soir.
-Mais oui, belle-maman, c'est promis !
Et nous voila partis, ma femme, la belle-mère et moi dans la Fiat 1500, la propulsion de beau-papa pour assister au Festival d’Avignon à une représentation de Maïa PLISSETSKAÏA. Il me semble bien que ce fut l’unique représentation de la diva russe.

Pour la première fois, et la dernière fois de ma vie, j’accédais au sublime dans l'art. D’abord, une femme, dans un amphithéâtre trop grand pour elle, dansait seule, poursuivie par un rayon de lumière crue.

Progressivement, elle se mit à faire vivre l’espace et tout s’anima avec la musique, les pas, la poursuite. C’était beau. Mais, quand elle commença la mort du cygne, ce fut impressionnant. Même moi qui n'y connaissais rien à la symbolique de la danse, je restais... je cherche mes mots. Alors, que l'on veuille bien m'excuser si je vous disais que je restais sur le cul ? Oui, sur le cul, captivé, béat de tant de splendeur !
Puis, il s’est mis à tomber quelques gouttes de pluie, tandis que Maïa était toute danse. Quand elle finit et qu’elle fut applaudie, la pluie tombait plus fort. 

Sans se soucier du danger, Maïa bissa. D'après belle-maman, Maïa dit ne jamais danser deux fois de suite la mort du cygne de la même façon. Qu'importait parce que, quand c'est beau, c'est beau. 
Puis,ce fut l’orage. Tous restèrent assis, trempés mais personne n'aurait oser se lever et gêner les spectateurs assis à ses côtés. Je protégeais belle-maman de mon blouson. Durant toute la danse, je ne fus pas le seul à prier pour qu’elle ne glisse pas sur le plancher détrempé.

Pendant longtemps, avec belle-maman, nous n’avons pas pu parler de cette soirée, conscients d'avoir assisté à une féérie et un miracle. Parce que, cette danse dans la pluie, cette danse de tous les dangers, comment la décrire ? Si vous savez, montrez-moi, mais moi, je ne sais !
Et comment mettre en mots ce qui procède de l’incommunicable, ce qui est art, chance et qui touche aux cieux ? Impossible.

Oui, je sais. Vous pensez, jeune demoiselle, que j’ai eu beaucoup de chance à voir danser Maïa PLISSETSKAÏA ? Je vous le concède. Mais, ce n'est qu'aujourd’hui que je réalise et que je revois cette splendeur tout en l’écrivant sur le blog. Voyez, comme les choses se réalisent !
Ah, j’oubliais: Maïa était russe. Voyez… Comme vous Olga ? Ah, bon !



jeudi 12 juin 2014

L'Angleterre gagnera ce Mundial 2014*


Prions pour ce Mondial ! 
Notre pronostic, fondé sur l’intelligence et la connaissance du jeu, prévoit que la Grande-Bretagne gagnera ce mondial. Certains aimeraient bien connaître nos arguments : la chaleur et le degré d’humidité décideront du vainqueur. Pardon ? Vous dites ?

Réfléchissons un brin, vous et moi. Les Anglais prient pour la victoire, mais Dieu n’aura pas sa part en l’affaire même si, Albion l'égoïste jamais ne pensera aux français qui, eux, par notre blog, espèrent la victoire de cousine anglaise. Mais, pourquoi donc ?
Parce qu’Albion, en s'économisant dans le jeu par de longues passes transversales, volera vers la victoire.

Messieurs les anglais, nous vous demandons d’arrêter de tirer les premiers sur la France, le pays le moins raciste du monde qui appelle de ses vœux votre parfaite et totale victoire.
Ceci étant dit, dans la petite finale des 3 et 4èmes, nous aimerions une confrontation entre l’Algérie et la France pour resserrer encore plus nos liens confraternels.

Dans le cas d’un match avec Algérie, la France se diviserait en deux : tous droitiers, socialistes et extrême-droitiers se rangeraient en croisés pour le sol national, les autres, les gauchers, les moins nombreux jusqu’à preuve du contraire, soutiendraient le sol algérien que nous considérons toujours comme faisant partie intégrante de l’hexagone, l'Algérie, la provinciale française. C’est pourquoi, nous demandons l’aide de Dieu pour la victoire de la France, ou de l’Algérie. 
Et nôtre coeurs balance !

Et, voila pourquoi nous préférerions la victoire de la France, en tout bien tout honneur, notre équipe étant, sans contestation possible, plus black-blanc-beur que l’équipe algérienne qui reste encore trop frileuse, «recroquevillée» sur ses nationaux «arabes». Parce qu'entre-nous, et pourquoi pas Ribéry N°10 de l’équipe nationale algérienne ? On n'ose l'espérer !

La logique sera respectée : l’équipe qui bougera le moins dans la chaleur et la moîteur du Brésil gagnera la Coupe. Connaissant les longues transversales anglaises, nos vœux accompagnent le Royaume-Uni. Et tant pis pour notre beau pays de Francalgérie heureusement réuni,
                  
                                        Signé : Gilles PATRICE-KHIAL.

PS : sachant que la Fédération de toutes les Russies pratique un football* à l’anglaise, nous prévoyons une finale Angleterre-Russie.
*Le foot, un beau sport de gonzesses, d’après René. Rien à voir avec le Rugby.
                                          ________________

Reçu ce jour, Vendredi 20 juin 2014 à 10h11 cet affectueux message anglais que nous traduisons :
L'équipe Anglaise de sa Majesté à la hauteur de vos attentes. Merci pour sens de l'humour et tact si français. Que nos voeux vous accompagnent contre cousins suisses. Prévoyons 0 à 0 en faveur de la France. Enfin, si cousins français arrivent à faire match nul. Espérons toutefois en la Providence divine. Signé Philip.

Deuxième message reçu ce dimanche 22 juin 2014. Même provenance. 09h36 :
L'équipe Française de Hollande à la hauteur de vos attentes. Merciez-nous pour nôtre sens de l'humour et nôtre tact so british. Aurions préféré que petits cousins suisses fassent fermer quelques grandes gueules tricolores par quelque raclée bien méritée. Pour la suite du Mundial, espérons en la Divine Providence. Signé Elisabeth, la dame à Philip. 




samedi 7 juin 2014

Lettre à un camarade de Gauche*!


Camarade de Gauche,
et très cher Ami, sais-tu que moi, ton bailleur je suis bien plus pauvre que toi, et cependant, tu ne m’as jamais vu me plaindre ? Non, non, ne proteste pas. 

Vois comme la vie est injuste : en effet, j’ai beaucoup plus travaillé que toi et lorsque tu vois le résultat… En douterais-tu ? 

N’avais-tu pas senti les callosités de mes mains lorsque nous nous saluions? Des mains dures, sèches, toujours douloureuses le soir d’avoir trop trimé. Non, non, ne m’interromps pas, je te prie. Oui j’ai beaucoup travaillé pour te permettre, par exemple de trouver un logement décent à des conditions défiant toute concurrence.
Cher, très cher locataire et encore ami de Gauche, comment peux-tu trouver normal de recevoir une retraite tous les mois et, dans le même temps me couper mes moyens d’existence ?

Moi, je suis pauvre. En doutes-tu encore ? Alors, parions. La mise ? Oh, simplement ces 3 euros et quelques centimes que je te réclame en augmentation de loyer mensuels et que tu me refuses. Oui, ces trois euros et quelques centimes que tu me plains et dont tu fais tout un plat, un casus belli.

Hé, ho ! Pourquoi enfourcher ton destrier des combats inutiles ? La guerre, tu sais y entrer mais, pour en sortir, tu risques fortement  de vider les lieux avant peu.
Hé, oui : un locataire qui refuse de payer l’intégralité du loyer se voit toujours expulsé, ce qui n’a rien que de très normal. Tu serais à ma place que tu ferais comme moi si, en bel abruti, je refusais de te payer l’augmentation modérée de loyer que tu me réclamerais, camarade de Gauche.

Il est un sujet qui m’inquiète grandement et dont j’aimerai bien m’ouvrir auprès de toi. Vois-tu, les quittances de loyer, tu estimes à bon droit me régler le loyer au plus juste prix, le tien, celui que tu penses raisonnable, cela s’entend mais tu ne tiens pas compte de deux facteurs importants. 
Tout d’abord, en bon français, quittance de loyer signifie qu’en contrepartie du règlement en argent de l’intégralité d’une location, tu es autorisé à occuper les lieux que je mets à ta disposition et je te remets un papier attestant du versement intégral du prix du loyer.

Ensuite, ta signature t’oblige, sur l’honneur, à respecter tous les termes du bail, si j’ose m’exprimer ainsi. Et comme le dit si bien notre grand et bien-aimé camarade Mélenchon, dont nous sommes les suiveurs, toi et moi, ce n’est pas bien ce que tu me fais, à moi ton camarade. Tu me dirais : 
-Mais l’indice à la construction, on s’en fout. Et puis, qu’est-ce ? Une ruse des riches pour abuser des pauvres…
Mais non. Tout simplement un encadrement des loyers pour que tous y trouvent leur compte, du locataire protégé d’un dérapage "abusif" du prix du loyer à l'entretien de l'immeuble par une légère augmentation du coût à la construction.
Je te vois me dire, pensant avoir raison :
-Le coût de la construction ? En quoi me concerne-t-il ?

Mais, cher Ami et Locataire adoré, ton logement en ses murs et communs, ses toitures, assises, et raccordements, tout cela s’entretient ce qui, à juste raison,  t'incombe comme locataire.
Pourquoi ? Mais parce que je mets à ta disposition mon bien immobilier et que si tu ne l’entretenais pas, tu aurais de mauvaises surprises dues, par exemple, à une toiture qui ne serait pas étanche. Aussi, imagine être celui qui serait sous la gouttière…
Alors, soit tu entretiens ta partie de l’immeuble, soit tu y participes et me laisses le faire.
 -Mais, ce n’est pas moi qui suis cause de la vétusté de ton immeuble.


Bien raisonné, mais en refusant de régler ton loyer, tu ne me permets pas  d’entretenir mon immeuble. Cette augmentation de loyer que tu me dois de par la gentillesse que j’ai eue à t’accepter comme locataire, ce que je commence à regretter, était plus que raisonnable.
Voilà pourquoi, si je ne peux compter sur toi pour les réparations futures et actuelles du logement que tu uses, je me verrai dans l’obligation de constater :
-soit que j’accepte que l’immeuble se dégrade si je te maintiens en ces lieux,
-soit que pour l’entretenir il me faudra trouver un locataire moins "regardant" que toi pour 3 euros et quelques centimes par mois d’augmentation.
Que ferais-tu à ma place ? Eh, oui, accordons-nous pour n’entrevoir qu’une et une seule solution possible qui est dans tes mains.

Tu dis toucher une retraite ridiculement petite : je te l’accorde mais elle est compensée par une allocation logement plus que substantielle, d’aides ponctuelles et de la Couverture Médicale Universelle.
Et dire que j’ai eu pitié de toi lorsque je t’ai accepté comme locataire ! Donne à Bertrand, il te le rend en caguant, oui !

De plus, tu travailles dans un organisme de bienfaisance dont tu as fait ta chose. La générosité publique te donne gracieusement des biens que tu t’empresses de revendre et qui te rapportent la moitié du prix de la vente, une certaine façon "gauche" de s’activer à faire du pognon qui entre dans ta poche. En te servant copieusement. Gratos, quoi !
-Messire  camarade de la charrette à bras, premier servi !

Ton petit bizness, si j’ai bien compris, tu n'en as même pas eu l’idée. Tu n’y investis rien, ni ne transforme. Pire, tu utilises un local sans en payer l'électricité, ni le loyer, encore une fois. Tu récupères gratuitement des dons, tu les vends pour en détourner la moitié du prix à ton profit personnel.
Je trouve, cher ami que tu commences à abuser.

Suis-je ridicule en cette demande d’augmentation ? Tu manques de discernement car je ne réclame qu’un dû que, tôt ou tard, tu devras acquitter faute de quoi, tu devras vider les lieux pour essayer de trouver un appartement au loyer aussi modique que celui que j’ai mis à ta disposition. Et, avant que tu ne trouves, les poules auront des dents.

Je ne te veux pas de mal, mais réfléchis bien. Pauvre camarade de gauche retraité, en toutes choses il faut raison garder : tu te payes au bistrot des cafés à 1 euro 30 tous les jours et ne peut me régler cette augmentation mesurée qui ne représente que trois petits noirs chaque mois. Se faire expulser de son logement pour si peu, est-ce bien raisonnable ? 
Allons, allons, mon bon ami. Il te suffit de vendre une peluche ou deux par mois "à tes pauvres" pour pouvoir t’acquitter, en honnête homme, du loyer en sa totalité.

Soyons sérieux, mon cher camarade de la lutte des classes, je ne suis que ton gentil bailleur de gauche qui ne dispose que de maigres loyers pour vivre. Alors, si tu avais la délicatesse… allons, disons plutôt l’intelligence de me les payer ces tout petits loyers, je serais capable d’arroser cette avancée et suis prêt à t’offrir le café. N’ayant le luxe de pouvoir me payer le bistrot, nous prendrons ce café à la maison, cela s’entend.


Un gentil petit bailleur de Gauche, ce samedi soir, lendemain du débarquement de Normandie, au Vigan.