jeudi 31 juillet 2014

Sommaire 2014. Juillet -7.


Crados à la playa ! dessin de René BOUSCHET. Deux chiens, interdits de page philosophent sur l’humanité: "Mais, que les hommes sont sales, de mauvaise foi et si peu soucieux d’écologie". Parce que, si sous les pavés, la plage, sur la plage les cannettes de bière, les filtres des cigarettes et j’en passe...

 Oh, prostate d’amour !- Un. Le Maître d’œuvre de toutes saillies se rappelle à notre humanité: aimer, c’est vivre. Mais, vivre, c’est aimer de tout son corps, de tout son esprit, de tout son être. Et, parce que toute vie et tout plaisir s'érige, la prostate en sa suffisance, chers amis, se fait toujours indispensable, croyez-le !  Alors, pourquoi couper court, docteur, à toute vie ?

L’été sera show !... dessin de René BOUSCHET.
1-Bienvenue sur nos plages et… BONNE VACANCES !
2- BONNES VACANCES ! «Tu viens Zouzou ?» «J’arrive Zézette !» «J’arrive » !...
3- BONNES VACANCES ! Y a intérêt sinon on ira ailleurs l’an prochain ! 

L’égoïste primaire ! Vous ne pensez qu’aux autres, surtout quand ils gagnent le Gros Lots de la Loterie Nationale. Menteurs ! Vous les jalousez. Pour ma part, quand ils gagnent ou qu’ils tombent sur le cul, je préfère que cela arrive à eux plutôt qu’à moi. Je vous jure que c'est vrai ! Oh, comme je suis égoïste ! 

Mon copain Yaya ! Une histoire encore, et quelle histoire d’amitié. Il était une fois Yaya, la grosse, la femme et le copain. Juré, craché ! C’est pas toujours marrant d’être émigré en France, oh que non ! 

Je passe en troisième, au Lycée ! Un bulletin d’anthologie. Le bulletin précédent était plus croquignolet. Notre Lycée-collège étant 17ème sur 17 dans le Gard, comment Sandro, pratiquement dernier de sa classe, peut-il mieux faire ? Mieux ? C’est bien difficile. Ou alors, se faire avant-derniers, tous deux, lui et son collège ? 16èmes serait mieux ?

mercredi 23 juillet 2014

Crados à la playa !...

Oh, Prostate d'Amour*! - Un


Moi qui ne m'inquiétais pas de ma prostate, ce «Maître d’œuvre des saillies», et qui espérait qu'elle se ferait oublier avec l'âge, eh bien non.

Vous avez sans doute remarqué que ma prose se tarissait au fil des mois à cause de cet organe que les romains nommaient le «Chef de Manœuvre » pour des raisons tant évidentes. Pourtant, mia cara prostata déjà bien tâtée en douceur et profondeur par l’ami Philippe, se faisait oublier tout en remplissant parfaitement son rôle en mes plaisirs glorieux. 

Que je vous présente Philippe, mon toubib, bon Phi-Phi en ses blagues à dix sous :
- L’examen, on ne l’a pas encore fait ? Vous savez ce que c’est ?
- Ben, oui ! Un doigté.
- Et vous aimez ça ?
- Eh, oh ! Docteur. Ca va pas la tête, oh !
- Bon ! Après l’examen, vous pourrez me tutoyer ! 

Philippe, mon toubib est un joyeux qui vous donne l'amour de demeurer bien portant.
Donc, Doc m’a fourré son majeur (le droit, le gauche ?) recouvert de caoutchouc blanc opalin tout enduit de vaseline en facilitateur, un simple doigt, un seul glissé délicatement en mon fondement. Et cela pour prolonger ma vie.
- Votre prostate : légèrement hypertrophiée. Vous n’avez pas de difficultés à uriner ? Ni à vider complètement votre vessie… Rien ? Vous vous levez souvent la nuit ? Elle vous fait mal ?
- Ben, non, Docteur. Juste que je produis moins de liquide séminal. Pour ce que cela me gêne !
- Quand l'examen sera gratuit, nous nous inquièterons, Monsieur ! 

A tout dire, la chose, simple et rapide, ne dure que quelques secondes : il suffit d’être assis, cul nu, jambes écartées avec un type autorisé par la Faculté à officier sans que la Justice n'y trouvât jamais à redire : en ce cas d’espèce, le viol n’est pas manifeste. 
Donc, Messieurs, une simple intromission indolore, à ce que j’ai su la première fois (il y en aura une seconde), oui, un simple doigt bien mis peut sauver votre vie. Le tout est d’un étrange, d’un irréel et il vous faudra du temps pour réaliser que votre vie est suspendue à ce doigt amical. 

Et pourtant, ce délicat doigté ne changera rien à votre personnalité : vous vous sentez mâle autant avant, pendant qu’après même si vous ne pourrez vous empêcher cette réflexion sur le sens de toute vie affective, et donc sexuelle, et tout et tout : mais, qui suis-je, oh Dieu, pour être tributaire en ma virilité d'un si petit organe de la taille d'un marron d'Inde ! 

- Merde… pour une fois que c’est moi qui me le fais mettre par un homme et qui, plus est, dois payer l'acte ! Renversant, n'est-il pas ?
D’accord, Philippe est médecin, mais homme quand même. Tiens, oserais-je lui demander s’il y a pris plaisir, lui, à cet acte hautement médical ? De vous à moi, pourquoi s'en inquiéter et acceptons qu'il ait droit de vivre à sa convenance. Toutefois, nous retournerons la question à l’envoyeur :
- Vous aimez çà, docteur ? 
- Pardon ?...
- Un doigt dans le fondement ? 
Et si j’oublie, rappelez-moi à mes devoirs d'information. 

Cher lecteur (garçon-fille) un peu coquinas*, tu sembles quémander un petit plaisir que je ne puis te refuser :
- Est-ce agréable, Gilou d’amour ? Désagréable ? 
*Coquinas se prononce coquinasse. Petit coquin. Comme porcagnas, petit porc. Familier, gentillet au Vigan et dans le Sud !
Nous ferons réponse d'un affectueux : Bof, on s’en fout, vu que nous remarquons aucune histoire d’amour entre mâles. Donc, n’entrevoyez que le côté médical de la chose et, ainsi, me ferez plaisir. Et pourtant, pourtant…  

… prisons ou détestons cette intromission voulue, désirée même, qu'importe mais, pour avoir fréquenté Freud qui nous aura dégoûté de toute humanité, nous sentons pertinemment qu’une relation trouble se sera crée, à nôtre corps défendant avec cet homme, quand bien même il est toubib. Est-ce de l’amour, Docteur Freud ? Qui lo sa ?  

- Et si ton toubib avait été une femme, Ma'ame doc Philippine à la beauté du Diable, avec de tout petits œufs au plat en guise de tétons fièrement tendus, un visage qu’on aimerait caresser, de bons gros yeux de vache qui donnent envie de murmurer des mots d’amour, sans parler de ses hanches, les hanches et le reste !

Oh, oui, une nana, mon toubib à moi, rien qu’à moi, payé par la Sécurité Sociale à faire re-décoller l'ALD* même si ce n’est que pour une fois, une fois seulement, lorsque je serai é-prostaté ! Oui, parce que la question se pose :
 *A.L.D. = Avion Long à Décoller (dans une Affection Longue Durée).
- Oui, Gilou. Julia… aux ongles longs. Pense à Julia qui interprète Carmen !
- Les ongles coupés ras, je veux, mon neveu pour éviter tous bobos. Mais, je préfère la Roberts. 

Un médecin au doigté plus féminin m’eut traumatisé. Mais, pourquoi docteur Freud, un doigt plus court, moins gros, plus féminin m’aurait-il choqué ? Aurais-je des tendances homosexuelles ? Doc Phi-Phi me répondrait sans nul doute :
- Vous vous targuez d’aimer le sexe ? Sachez que les chiens aussi, et qu'ils aiment les deux trous ! Eh, oui !
- M’enfin, Docteur !
- Vous savez, la Faculté affirme que l’homme a du chien et, comme lui, est intimement lié à sa prostate, ce Maître de toutes saillies… oui. L’âne aussi ? L'âne aussi ! 

Frère, si ce texte pouvait t'amener à te faire taster la rondelle pour que ta vie soit plus longue et plus belle, sache que le Gilou ne te dira jamais s’il a apprécié la chose, chacun gardant son secret. Mais, il aura de la peine de ne jamais savoir si son toubib aura pris plaisir à lui avoir introduit un  doigt, un doigt trop court, il est vrai,* mais doigt qui aura peut-être prolongé grandement ma vie. 
Disons, Docteur Philippe : Merci. 

Ce doigt trop court, bien trop court sera suivi, fort heureusement, par un doigt plus long, plus explorateur. Et, pour votre plus grand plaisir, ma vie étant prolongée, plein d'autres textes suivront cet écrit ! Alors, suivez mon doigt. 


Et si je faisais la bise à Philippe pour son doigté ?
Et... Joyeux anniversaire, Américo en ce 23 juillet de l'an de Grâce 2014. Et pense à te faire doigter, l'ami. Pour notre plus grand bonheur ! 

Non, les amis, non : pas question de re-titrer l'article d'un piteux "Faites un doigt d'honneur à l'oignon doux des Cévennes". Non, pas question !  On ne nous le pardonnerait jamais en nos montagnes.

vendredi 18 juillet 2014

L'été sera show !...

L'égoïste primaire* !


Je suis égoïste et le revendique. Entendez-moi bien, haut et clair ! Eh bien oui, je revendique d'être le plus grand égoïste que la terre ait jamais porté. 
Et je ne m’en porte pas plus mal. 

Parfois, je me dis que si tous ne pensions qu’à nous-même, à notre confort, à notre seul bonheur et plaisirs solitaires, les choses iraient mieux. Pour soi, d'abord et les autres, ensuite !

Pardon ? Mon affirmation déplaît ? Comment… vous vous sentez choqué ? Mais, vous êtes graves de chez grave car, le premier qui dit ne penser qu'aux autres et se "sacrifierait" pour le bien commun sera celui qui restera à jamais comme l'universel menteur. 

Vous dites ne penser qu’aux autres ? Bravo !... de faire pouffer votre femme qui n'osera, toutefois pas clamer que vous ne lui avez jamais proposé de faire une seule vaisselle, et vous serez remercié grandement pour avoir permis cette liesse générale*. 
Bravo encore, menteur à maman, va !
*La liesse est toujours générale ! Mais, pourquoi donc ?...


La meilleure part pour votre serviteur, et chacun exigeant de même ! Mais certainement, parce qu’en somme, qui ne voudrait du meilleur, du plus beau, du plus agréable pour soi et qu'ainsi, le monde, devenant  la somme de tous les beaux, les agréables, deviendra cet enchantement que nous doit la vie ?

Vous dites que l'égoïsme déclencherait les guerres ?... Vous en êtes certains ? Ah ! Je ne savais, mais moi je ne suis pas d'accord avec vous. Pourquoi ? Mais parce que j'aime l'humanité.

Oui : je suis l’égoïste qui aime son prochain. Mais, quelle contradiction, direz-vous ! Est-ce chrétien ? Je ne le pense pas. Après moult réflexions, il m’est venu à l’esprit que c’est à cause de Noël et des cadeaux de mon enfance en Kabylie, de l’espoir, de l’attente, et de la joie dans les yeux de tous à la découverte des cadeaux. Vous souvenez-vous de ces papiers d’emballage fébrilement déchirés qui exprimaient, mieux que tout, nos petits bonheurs des uns et des autres ?


C'est parce que j’aime ces regards allumés que, lorsque je dépanne un auto-stoppeur en me détournant parfois longuement de ma route et qu’il me remercie ou veut participer aux frais d’essence, je lui réponds :

- Non, c’est moi qui vous remercie de m'avoir fait un plaisir immense.

Gilles. Ce vendredi 18 juillet 2014. Café des "Châtaigniers" près des "Châtaigniers". Café à 1 euro.

dimanche 13 juillet 2014

Mon copain Yaya* !


Alger  La Casbah      Dessin de Charles Brouty
J’ai toujours aimé ton père. Comment s’était-on rencontrés ? Oh, simplement, chez Bébert, au «Tout Va Bien». Des types comme Yaya, il n’y en avait pas beaucoup. Et puis, c’était un des seuls algériens que je connaissais à Dieppe. Tout de suite, il m’a plu par son caractère gentil, généreux, calme. On est devenus amis naturellement, comme ça, sans chichi. Il me faisait confiance et moi de même parce qu'il m’aimait, Yaya… et moi aussi, je l’aimais. 
Je m’occupais des papiers et du courrier de mon ami, de ses lettres pour l’Algérie et de faire rigoler ce grand timide.

- Oui, mais non, Yahid ! ce n’est pas ce que te demande ta femme. Faut répondre à son courrier. Elle veut savoir comment tu vis. Ni pipes*, ni mensonges.
- Pour le travail, hein, si je mange bien ?  
- Oui, mais pas que ça ! Faut parler de tes amis, de ce que tu fais pendant tes congés, il faut te raconter, quoi ! Qu’est-ce qu’on lui dit… La grosse, on peut ?
- Non, Gil. Pas Odette !
*De l'expression "les dés sont pipés". 

Et, à la seule évocation de Sa Grosse, les yeux de Yaya riaient, coquins, dans ces sourires tendres qui nous faisaient tous craquer.

- Attention Yaya, ta femme va bientôt arriver… Méfie-toi !
Sa Bonne Amie, ainsi qu'il la nommait affectueusement et qui partageait son lit, l’aimait-il ? Allez savoir, mais elle seule le consolait de sa vie d’émigré à Dieppe, notre bonne ville si humide.
Et moi, cette fille elle me plaisait pour tout le bien qu'elle faisait à Yaya, qui, tout à son bonheur, ne trainait plus au P.M.U et autres bistrots.
Et puis, un jour ensoleillé, oui, vers les10 heures 30, la valise arriva d'Algérie. Et pas que la valise !
Aie-aie-aie !

Madame Yaya,
machine à coudre à la main était derrière mon dos, au café de Christiane, sis près de la Place Nationale. 
Ouille-ouille-ouille !
- Je cherche Monsieur Yaya. Savez-vous où il habite ?

Je me suis dit: 

- Merde… qu’est-ce que tu fais. Tu te tires… Tu ignores ? 
Je me suis retourné pour saluer la dame tout en espérant que Yaya m'aura écouté et renvoyé la grosse chez-elle, rue de la Barre. Et puis, après tout, c’était son problème, non ?
Mais j’espérais quand même que ce gros con… (gros serait un peu fort, mais grand, certainement) aura fait le ménage !

- Vous êtes Hanissa, la femme de Yaya ?

- Oui, j’arrive aujourd’hui d’Alger !  
- Je suis Gilles, l’ami de votre mari. C'est moi qui vous écrivais…
M'a-elle fait la bise ? C'est fort possible, mais je ne me rappelle pas.

Et, la dame de mon ami Yaya m’a suivi. L’ai-je soulagé de sa machine à coudre et de sa valise ? Il me semble que oui. De quoi avions-nous discuté en allant vers le pont tournant, le Pont Colbert ? Je ne m’en souviens plus, tant j’étais stressé : 

- Pourvu que ce grand con…
 

Arrivés près de la rue de « la Tête du Bœuf », au Pollet, nous sommes montés à l’étage d’un vieil hôtel bourgeois mal entretenu chez ce con de Yaya ! J’ai cogné à la porte qui s’est entrebâillée et, miracle, telle une déesse callipyge de l’Olympe, la Grosse a laissé entrevoir une partie de son immense corps drapé d'un négligé couleur saumon qui lui allait à ravir. 

Mince... je comprenais Yaya pour le béguin qu'il avait de sa Dame, grosse peut-être, mais avec cette grâce qu'elles ont lorsqu'elle sont grandes. Une beauté, tout simplement ! Et, c'est vrai qu'elle était canon, la dame.
Elle m’a souri et appelé son amant* : 
- Yaya, c’est ton copain Gilou ! mais elle n’avait pas vu Madame Yaya cachée derrière mon dos.
*Non. Je n'étais pas son amant. C'était Yaya ! Elle m'appelait tout bonnement Gilou.

Et j’ai vu la figure hilare de Yaya, qui m’aimait comme un frère, heureux derrière l’épaule de sa déesse. Madame Yaya m’a repoussé et je suis parti, laissant tout ce petit monde à leur bonheur : 

- Toi, la grosse, tu dégages ! Et toi, tu rentres et tu fermes la porte !

Pendant des mois,
Yaya a été privé de bar. Puni. Madame Yaya reprenait en main la vie de son Yaya ! 
C'est étrange comme, à chaque fois que l'Ami Yaya était heureux en amour, il ne traînait plus les bistrots ! Bizarre, même !

Ce dimanche-bonheur du 13 juillet 2014. En souvenir de l'Ami Yaya.