jeudi 28 janvier 2016

Moi, "Carol", j'adore !


Tous les homme affirment que les femmes sont  médisantes et que, lorsque deux dames se rencontrent, leur copine absente monopolisera toute leur attention. Et, allez-donc !
- Machine, je lui ai dit son fait à cette pimbêche, si tu savais…
- Raconte !
Oh, pardon. La troisième se pointe, alors, on l'accueille chaleureusement et c’est la quatrième amie, la nouvelle absente qui se fera agonir. Tant pis pour elle. Pour ce que cela lui fera, elle qui ne le saura pas ! Quoique, à force de s'aimer, un soupçon de  médisance n'empêche nullement l'amitié entre nanas, bien au contraire. Pas vrai, les filles ?

Messieurs, messieurs ! Nous, les femmes, étrillons les absentes, mais sans penser à mal. N’est-ce pas si féminin et de bon ton ? Et des conséquences ? Voyez par vous-même que nous, les filles, ne nous fâchons jamais. Ou si rarement. 
Dire du mal des copines sans trop médire, ou si peu ? Et même si... hein, et qui nous en empêcherait ? Vous les mecs ?

Attention, les gars, nous aimons la conversation pour le plaisir de parler, même si on finit toujours par sortir quelques piques. Pas méchantes… non, pas bien méchantes.
Et même que ça nous occupe. N’est-ce pas, les filles ? Et puis, faut bien dire quelque chose, en regardant la télé, entre nanas, parce que ça fait du bien de se parler et de s'écouter.
Pourquoi nous parlons ? Parce que nos copines, au moins elles, elles nous écoutent. Même que souvent nous causons et nous nous écoutons toutes en même temps. Incroyable, mais on ne s'entend jamais aussi bien que quand, toutes, nous parlons à l'unisson.

Pardon ! Vous estimez que je vous sers un discours misogyne ? Vous me trouvez macho, décalé, méchant ?… Admettons, mesdames, mais si j’étais une femme, dirais-je que lorsque deux hommes se rencontrent, c’est pour dire que le troisième, l’absent est d’un nul, mais d’un nul que ce n’est pas possible ? Et d’un moche ? Moi, jamais !

Pourtant, écoutez, Mesdames, ce dialogue hyper réaliste entendu entre deux mecs en plein cassage de sucre sur le dos de l’absent, leur copain un peu radin, mais sans plus. Les hommes ? Croyez-les capables du pire, aussi, veuillez tendre l’oreille :
- Le Marcel ? Il n’est pas con, con, con… Tu peux pas dire, mais il est con quand même ! Tiens, mon bon Marcel, on ne t’attendait plus. Tu prendras un verre avec nous ?
- Vous arrosez quoi, les gars ? Et vous causiez de quoi…
- Oh, rien de particulier…
- Alors, trinquons à l’amitié !
- Tiens, et pourquoi pas ?
L’amitié, je t’en foutrai, et pourtant, elle y est bien un peu, entre ces potes.

Maintenant, voyez que les filles peuvent faire beaucoup mieux que les mecs, dans une situation identique. La preuve ?
D’accord, les filles se sont montrées bien vilaines, mais bon ! Et pas naïve, l’absente qui pointe sa jolie frimousse. Eh, eh ! Comme elle connaît ses saintes nitouches, la Marcelle les adore !  
- Ce rouge à lèvres pétard ! A son âge, elle ne doute de rien ! Tiens, Marcelle, on ne t’attendait plus ! Tu viens au ciné avec nous ?
- Au cinéma, les filles ? Et, que disiez-vous…
- Oh, on ne faisait que papoter… Ah, Patricia Arquette. Sublime !
- Et, le film, c’est quoi… "Carol" ? Chouette… vous me payez la place ?
- Et, pourquoi pas ?
Mais, la camaraderie, entre ces trois copines, elle y est bien. Même qu’elles s’apprécient. Non, mais c’est vrai !

Dire sans médire, est-ce humainement impossible ? Tant pis, faut s’y faire, messieurs-dames.
Mais, allez au ciné voir "Carol". Avec votre copine ? Oui. Et, c’est mieux que de dire du mal de la Carole !   

mardi 19 janvier 2016

L'état d'urgence - 2


L'état d'urgence, une connerie !

8°) considérant qu'inscrire l’état d’urgence dans la Constitution Française en sorte de 2ème Amendement, suivi du  "Patriot-Act" pour plus de sécurité et empêcher les actes terroristes et tueries de masse, comme aux USA, rêvons ! Quant aux policiers municipaux, montant à la bavure facile, car impunie, ils tireront le bronzé comme les cops américains qui ne broient que du noir. Pas très musulman, tout ça. C'est pourquoi,

9° considérant que restreindre les libertés au motif de plus de sécurité en dessaisissant le Parlement du contrôle de l’état de l'urgence, confier l’usage de la force publique à la Police et l’Armée, les maires et autres policiers municipaux sous la férule des seuls Préfets, pire, déroger à la légitime défense en court-circuitant le Juge, seul capable d’assujettir, de diriger et contrôler le policier pour garantir les libertés publiques et éviter la bavure, n’est que le summum de la connerie, une imbécillité et un attentat à la Constitution commis par le premier magistrat de France. Toutefois,  

10° considérant que la liberté n'est jamais garantie par un état policier qui userait des armes de la barbarie, même sous prétexte d’efficacité pour plus de sécurité, il conviendrait que les socialistes se penchent sur l'Histoire de France et Guy MOLLET qui, après avoir reçu en 1957 les pleins pouvoirs de la représentation nationale pour mettre un terme au terrorisme durant la guerre civile en Algérie française, les confiera, benoîtement, à l'armée sous le "contrôle" du Préfet de Police Teintgen*, ancien résistant au nazisme qui, se plaignant de la torture et des exactions impunies des paras, et ne pouvant les empêcher, démissionnera. Voila pourquoi,

Nos députés et sénateur fermeront encore les yeux, comme leurs aînés, sur la "justification,  par le résultat", des torturés et des 4.000 "crevettes" Bigeard, mais ne pourront s'abstenir de se remémorer les rancunes encore tenaces, à nos jours, des familles de victimes et, se souvenant que l'indépendance de l'Algérie se faisant inéluctablement, l'état de non-droit de 1957 n'aura généré que meurtres et tortures qu'une trop généreuse loi d'amnistie couvrira. Mais, ces crimes de guerre et contre l'Humanité, ne pouvant se prescrire, il reste encore à les poursuivre. 
1962-2016, le temps de l'oubli ne se peut en cette affaire indigne de la France, messieurs les juges... Alors,
  
11° considérant que nos députés et sénateurs savent maintenant, en 2016, que les parachutistes chargés du « maintien de l’ordre », à Alger en 1957, flinguaient tous les torturés, innocents ou coupables, ne relâchant jamais personne des geôles de la torture pour ne pas en faire un ennemi irréductible de la République, il leur faudra rappeler à nos policiers et Gendarmes que, même sans le contrôle du Juge, ils ne peuvent déroger à l'honneur, sans insulter à la France. Voila pourquoi, 

12° considérant que nul ne peut attendre du Tribunal Administratif l'atténuation des bavures policières et chaque porte forcée, fouille du cartable d’un bambin frisé se dirigeant vers la maternelle, palpation de sa mère devant l'enfant, toutes ces "bavures" ne resteront pas impunies. 
Considérant encore qu'interner un vieux religieux, fermer une mosquée, placer un imam en préventive ou l'expulser n'est jamais bon si un juge n'y peut mettre son nez du début à la fin de l'affaire, déjà que, pour un écolo "français bon teint" mis en résidence surveillée, on parle de bavure, que dire de toute une mosquée perquisitionnée « administrativement » sans motif légitime, d'un imam expulsé sans raison, ou d'un chibani placé en résidence surveillée, est-ce bonne justice pleine d’entregent républicain ? Aussi,

13° considérant que les mesures policières effectuées à la va-comme-je-te-pousse, toutes attentatoires aux libertés et commises par des représentants de l'Etat qui ne rendent compte qu’au Préfet, quand ils y pensent, avec leurs dossiers bâclés, quand ils en ont constitué, allant au résultat en brutalisant, gardant à vue pour montrer la puissance de l'Etat et régler leurs comptes avec de petits malfrats insaisissables dans une situation de droit commun, sans parler de l'aveu forcé obtenu "légalement" par des interrogatoires liberticides niant les droits de ces "prévenus" administratifs, toutes ces mesures de mauvaise police, ne mettant nullement en insécurité les terroristes, ne serviront qu'à terroriser le bon citoyen par la suspicion, la délation et la contention, en viciant les rapports sociaux. C'est pourquoi,

14° considérant que l’état d’urgence, croyant combattre le terrorisme islamique en commettant des bavures irréparables, agrandit la fracture sociale en renforçant le communautarisme : tous les français musulmans touchés se protégeront, et les deux camps irréductibles se refermeront en ne faisant aucune distinction entre bons et mauvais citoyens. Ajoutez à cela que l’Islam, qu’il soit de France ou d’ailleurs, ne sait pas séparer la religion de l’état et, de ce fait, renâcle fortement devant la laïcité, préférant appliquer ses propres lois ou le droit "coutumier". 
Ah, Monsieur Caseneuve, Monsieur notre bon Ministre d'Etat, Ministre de l'Intérieur et des Cultes, rêvons d'entendre, dans toutes nos mosquées de France des prêches en bon français prononcés par des Bossuet de l'islam ! Et, pourquoi pas un Imam invité au prêche protestant du Musée du désert, en septembre ? Ou à Lourdes ? 
Un miracle ! C'est pourquoi, mon frère, 

15° considérant que retirer la nationalité aux binationaux consisterait à les renvoyer exécuter leur peine dans un pays qui n’a jamais été le leur, avec pour conséquence prévisible qu'ils seront relâchés pour revenir en France encore plus déterminés à nuire à leurs ex-concitoyens, 

EN FOI DE QUOI, ARRÊTONS CE QUI SUIT : 
1°- de la forfaiture : en voulant créer une nationalité à deux voies, l'une royale pour les français "bon teint", et l'autre de garage, vers les bas-fonds de la République pour les français "nordaf(ricains)", le Président de la République, premier magistrat de France, n'en ayant pas reçu le mandat de la Nation, en la divisant, risque de se commettre en forfaiture, 
2°- de la loi républicaine : les petites "républiques religieuses" qui se sont constituées en marge de la République française, et qui exigent de vivre selon leurs "lois", seront toutes dissoutes par décret,
3°- de l'abrogation de l'état d'urgence : retour à l'état de droit pour lutter contre le terrorisme et le racisme,
4°- de l'abandon du projet d'inscription de l'état d'urgence et du changement de nationalité dans la Constitution, 
5°- du retour de l'état de droit : tout français, ou étranger condamné pour terrorisme effectuera l'intégralité de sa peine en France. 
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-M'enfin, Jeannot, les communautés ne peuvent dicter leur loi à la république... Au fait, crois-tu, que le policier municipal, armé par Hollande, votera pour lui en 2017 ?
- Vaut mieux pas, mon petit pote ! Vaut mieux pas. Pas très bon pour la France, un vote socialiste !
-Mais, Jeannot, l'état d'urgence, la déchéance de nationalité, c'est bon pour la France, ce me semble.
-Plus de sécurité pour moins de libertés ? Mauvais, mon pote, toutes ces conneries qu’ils commettent les socialistes. A mettre à leur décharge... Pardon, tu préfères les mettre à la décharge ? Les socialistes ? Si tu veux, mais nos socialistes français ne font jamais qu'une connerie après l'autre. Jamais deux en même temps. C'est déjà un bon début.
-Et pour le vote, Jeannot ? 
-C'est toi qui vois... mon pote, c'est toi qui vois. Mais sans moi !
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*Paul Teitgen (1919-1991), résistant et déporté pendant la Seconde Guerre mondiale, fut secrétaire général de la police française à Alger, pendant les "évènements d'Algérie" en 1957, puis démissionna à cause de trop nombreux actes de torture commis par les paras français.
Les évènements d'Algérie : considérés depuis peu comme une guerre.
La guerre d'Algérie: guerre civile française pas encore considérée, comme telle, par la France. Mais, ça viendra.

lundi 18 janvier 2016

La poupée et le lapin.


Mon cher petit Papa d’Amour. Tu me demandais des nouvelles de mon bébé Pin-pin, savoir s’il était toujours aussi remuant, toujours aussi amoureux de tout ce qui porte jupon, poupette, shorts, pantalon, poils. Et lacets. Faut croire que c’est de pire en pire...
En toute désolation ! 

Désespérant de le guérir de sa compulsion, je m’en ouvrais à toi, à notre rencontre à Nîmes. Te souviens-tu de notre entretien ?

-Choisis : c’est ton bébé, ou c’est un lapin. Tu ne peux tergiverser plus longtemps. Un bébé, ton lapin? Hein?
-Papa, tu penses que la castration pour Pin-pin, mon enfant…
-Ah, non, Julie : Pin-pin, ton enfant serait mon petit-fils que personne ne castrera jamais, moi vivant !
-Tu joues sur les mots, Papounet. C’est un lapin, tout de même ! Et emmerdant par sa sexualité encombrante. C’est pas toi qui éponge ses frasques !
-Alors, nous sommes d’accord. Si Pin-pin est un lapin, tu me permettras de le faire macérer dans un délicat côte du Rhône de Laudun. Ou Chusclan ? Donc, un civet, et basta, la messe est dite.
-Je préfère encore mieux garder mon bébé vivant que de le savoir dans l'assiette.
-C’est toi qui vois !

J'ai entrevu, Papounet, aussi je n’ai pas pu castrer Pin-pin. Il est trop chou. J’ai préféré lui offrir une poupée. Si tu voyais ce miracle de notre Pin-Pin rempli d'amour pour sa petite poupette à qui il ne manque jamais une occasion de témoigner sa monstrueuse affection...
Quelle merveilleuse idée, j'ai eue, que de lui offrir cette peluche, histoire de calmer ses ardeurs et soulager les coussins, rideaux, chaussures, tout ce qui se trouve sur son chemin. Bordel !!!
Et oui, que veux-tu, Papa, notre Pin-Pin est plein d'amour pour la vie, et il le montre bien, le bougre !

Par contre, Papa, je suis inquiète car je crois que Pin-pin a de sérieux problèmes de vision, ce qui est grave pour un lapin quand tu sais qu'il n'a pas encore vu  que sa poupette n'était pas une poupée, mais un éléphant. C'est un petit éléphant, que je te dis, ce qui ne le gêne d’aucune manière pour lui présenter sa salutation, ses respects et sa danse du Love-love pour le câliner à loisir. Toujours sur son dos, je te jure.
Dis, Papa, ça existe les lapins homosexuels ? Pour moi, sa maman, cela ne me pose pas souci, mais Pin-pin a tout juste un peu plus d'un an et tu sais comme les enfants sont durs entre eux. M’enfin, il n’est que le bonheur de Pin-pin qui importe, et moi, je l’accepte tel qu’il est, cet animal.

Quand tu viendras par chez-moi, Papa, tu voudras bien ne pas révéler à Pin-pin que Choupinette, Chouquette ou Poupette, comme j’aime à l’appeler, n’est pas une lapine, mais un éléphant qui n'est pas rose, mais gris-souris. De l'apprendre, sa déception serait si grande, Papa.
                                                                                Pin-pin et moi t’embrassons fort,
                                                                                             Julie, ton adorable fi-fille.
PS : Je viens de me relire, Papa et j'ai remarqué que l'éléphant, j'aime à le nommer par un nom de fille : Choupinette, Chouquette, Poupette... Penses-tu que Pin-pin pourrait en avoir été marqué en sa sexualité ? Bon, je t’envoie la photo de ton petit-fils. Baisers.

dimanche 17 janvier 2016

Je suis belle ô mortel...

              Un jour, elle s'invita chez moi, s'assit délicatement sur une vieille chaise, puis murmura :
              -S'il vous plaît, ne me regardez pas ainsi... vous me gênez, Monsieur. Je suis toute nue !
              -Pardon, Madame, mais je suis triste à mourir, et votre beauté me console...
              -Vous me gênez, Monsieur. Rompons là, je vous prie !

              -Madame, je suis triste pour la France de la déchéance de nationalité qu'on projette d'appliquer
              contre des français déclarés de seconde zone bien avant le vote du Congrès, et qui ne toucherait
              que nos musulmans, avec en prime l'égalité rayée de facto des frontons des édifices publics,
              puisque effacée dans la Constitution, tous les français devenant ainsi des inégaux spécifiques. 
            
              -Quelle tristesse de penser que c'est moi même, l'homme de gauche qui aura mis au pouvoir un
              tel Président de la République Française, et un tel Premier Ministre.
              Ben, dis-donc, Pétain aura fait des émules chez nos socialistes avec ses collabo et ses milices
              "patriotiques" racistes qui ne juraient que par une France blanche, gauloise et chrétienne.
              A quand le serment de fidélité au Maréchal Hollande dû par tous les notables du régime ?

              -J'ai envie de pleurer, Madame la Beauté, devant tant d'inquisition et d'excommunication remises au
              goût de jour, la République socialiste étant entrée en religion.

              -Voyez, Madame que l'Histoire n'est souvent qu'une redite. Mais, autant de saletés en
               politique... Mitterand, lui-même n'aurait jamais osé aller aussi loin. 
              -Mon bon Monsieur, comme je suis triste pour vous et pour la France !
               
               Il était un matin tranquille lorsque la Beauté s'invita chez moi et s'assit sur une chaise
               vieille et bancale, me demanda de me taire, posa toute nue et, me détaillant de ses grands yeux,
               se laissa croquer.
               Et je vis qu'elle pleurait en silence...
                

                                                                                                      A ses admirateurs,
                                                                                                      la Beauté, reconnaissante.