dimanche 27 août 2017

Le voleu d’EDF - 3

Mille excuses, je m'étais oublié. Revenons à mon voleur institutionnel d'EDF. Rappelez-vous : il fallait ouvrir un compte mensualisé pour la fourniture d'électricité, et donc, avec l’Auguste* j’allais porter ses 400 francs à agent EDF. En mains propres.
Ayant besoin de me faire mensualiser, notre Mathieu-voleu me proposa la même opération qu’à Auguste : lui apporter 400 francs en liquide. 
Charles, tu parles d'une rente !
*Ndlr : Auguste, son vrai prénom. J'adorais.

Travaillant 19 heures par jours, et parfois les samedis et dimanche je ne pris pas garde à l’étrangeté du marché ouvert sous couvert de Mathieu, agent EDF car, marché de dupe il y avait bien.
Un jour, ne sachant pas pourquoi ni comment, je contrôlais, une fois n’est pas coutume mon relevé de banque et notais qu’EDF me réclamais 400 francs. Etrange car je me rappelais les avoir réglés en liquide à l'agence de Janval. Me souvenant d’Auguste, j’allais le voir pour contrôler avec lui ses relevés de banque et, curieusement EDF lui faisait la même demande :
- Auguste, rassure-moi : on est bien allés apporter tes 400 francs à l’agence de Janval... mais, si rappelle-toi, j'avais pris la voiture et même qu'après on est allés à Rouen !
- Si fait !

Et, c’est à ce moment que je me rappelais que, et pour Auguste, et pour moi-même, Mathieu, agent indélicat d'EDF nous avait servi le même numéro de bonneteau : tu m'vois, tu m'vois pas mais j'embrouille.
Imaginez que l’Agence EDF de Janval à Dieppe, avec 4 ou 5 agents devait gérer plus de 60.000 clients EDF, et donc, forcément, tu devais attendre patiemment ton tour.
Tu voyais bien qu’il y avait un client dans le box ouvert. C’était moderne, quoi !
Et, notre ami Mathieu qui devait posséder une bonne mémoire, on ne s’improvise pas escroc, voleur, indélicat, salopard sans cela guettait son pigeon. Une épeire sur sa toile.

La manœuvre se voulait simple : Mathieu se faisait homme très occupé avec un client dans le box. Il vous faisait languir puis, se levant en semblant vous découvrir quittait son client encore assis, s’avançait vers vous, main tendue comme pour vous saluer :
- Monsieur Patrice (ou Monsieur Auguste), oui ? Vous avec la somme ?
Merde, pour une fois qu'on te faisait une fleur dans une administration, et... 
... et vous, bonne poire, vous lui donniez ses 400 francs sans penser à réclamer un reçu en vous excusant presque de l'avoir dérangé dans son rendez-vous.

EDF, vous y faisiez confiance ? A l'époque, c'était normal ! Ses agents ? Itou, alors, pourquoi vouloir réclamer un reçu, surtout que vous n’y pensiez-même pas. La confiance, quoi !

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