mardi 31 octobre 2017

La paix soit sur toi, mon frère !

Trop de Droits de l'Homme tuent les droits des hommes.
« La crainte de l’Eternel est le commencement de la sagesse. Tous ceux qui l’observent ont une raison saine. (David. Psaume CX).
 Il y a 3.000 ans déjà que le roi David disait ... Oui, tous les insensés qui ne craignent rien, encore moins leurs mauvais penchants, quant aux juges n'en parlons pas pour ne pas les fâcher, ces types sont des fous et le proverbe russe ajoute :
-Ce n'est pas la loi qu'il faut craindre mais le juge. Comme c'est bien dit car, n'est-ce pas le principe qui donne du pouvoir à l'homme ?
Chérir la loi, craindre le juge

Le Juge, par la taule vise à rétablir la paix sociale avant, pendant et après la détention, solution valable, sauf que certains détenus font tant d'allers-retours entre la zonzon et leur zone que la prison n'est, en fait qu'une extension de leur quartier qu'ils ont mis en coupe réglée, se plaçant au dessus de toute loi républicaine ou principes moraux et se font les dispensateurs de la loi de Dieu dont ils interpréteraient les désirs et les commandements.
Des racailles sans foi ni loi, zélateurs d'un Dieu bon. On aura tout vu en prison !

A bien observer le fonctionnement de la prison, au premier abord on a l'impression que l'Administration et les surveillants tiennent les clefs de la prison. Effectivement, ils vous ouvre et referment les portes sur vous mais, tant que la prison ne fait pas de vague, ne se mutine pas, on ferme les yeux, on tolère. 
De même, comme dans la vie, ce sont les petits ou les intermédiaires qui trinquent comme si on condamnait le service postal de tous les envois de colis qui contiendrait de la drogue. 
De plus, une certaine organisation du service pénitentiaire laisserait penser que l'administration pénitentiaire, en laissant s'organiser trafics et rackets puis, en punissant par le cachot les sous-fifres qui transmettent cette drogue, on se donnerait bonne  conscience. 

On éradique bien les rats en prison mais pas les téléphones portables à la source de tous les trafics. Imaginez :
Un cimetière séparé de la Maison d'arrêt par une rue. De hauts murs et des barbelés. Près du mur d'enceinte, une première cour la A, habituellement celle du Premier étage puis une seconde cour d'égale dimension, la B des Animaux du 3ème séparée par une petite coursive de 2 mètres de large grillagée et embarbelée.
Petit problème : la puissance des catapultes leur permet rarement d'envoyer les galets enrobés de shit, de portables ou de viande hallal directement aux commanditaires, ceux de la cour B, nos Animaux et donc, tous les colis atterrissent dans la cour A.

Après moult observations, les gardiens estimèrent que les trois-quarts parvenaient dans la première moitié de la cour A. Il suffisait de rétrécir de moitié la première pour faire office de no man's land au grand dam de tous les détenus qui voient beaucoup de colis tant convoités pourrir sur leurs yeux, les gardiens les abandonnant de longues journées, tels ces blessées à Gravelotte pour, de temps à autre les ramasser.

Donc, vous voilà en promenade. Un gars de notre cour, accro au shit qu'il n'a pas les moyens de payer organise la réception des colis catapultés. Ce préposé de la cour A, gentil garçon au demeurant qui se fait pincer régulièrement par les gardiens prévient les groupes de détenus de la cour qui sont assis à discuter :
-Dans 5 minutes, les colis arrivent. Allez, marchez. Puis, à un gars qui, lui aussi n'a pas les moyens de sa consommation :
-Toi tu les balanceras de l'autre côté.

Un détenu, un ancien resté en cellule du 3ème à l'écoute de son portable crie de sa fenêtre :
-Attention...onnnnn ! Chaud devant. Certainement un ancien de la restauration rapide.
Effectivement, comme avec l'Express de Tokio, les colis, parfois plus d'une dizaine nous bombardent à l'heure en rebondissant violemment sur le bitume de la cour, finissant leur atterrissage en longues glissades dangereuses comme des Corsairs sur les porte-avions US.
Juste le temps de renvoyer le colis à son destinataire que les gardiens se précipitent dans notre cour, sortent le le ré-expéditeur et le punissent du mitard. Quant aux animaux du troisième ? Rien ne se passe. Le shit a été étouffé par les yoyos qui pendent des fenêtre et se balancent de l'une à l'autre.
Moralité ? Le catapultage laisse à désirer, comme l'organisation des promenades mais pas la réception des colis par les animaux.
 
En taule, rien n'avait changé pour eux depuis la nuit des temps sauf que les gardiens, dégoûtés de toutes ces foutues réformes incessantes avaient baissé les bras. Et, lorsque les derniers remparts baissent les bras, c'est la République qui baie tombe sa culotte, et voilà pourquoi nous nous sentions tous partie intégrée à une minorité visible n'étant plus sujets d'une France qui nous reléguait dans un dépotoir de non-droit pas plus maîtrisée que les quartiers dits déshérités où les administrations fuient comme la peste les populations incontrôlables parce délaissée au bon vouloir des gangs.
La République en ses prisons avouait ainsi sa démission.

Trop de droits de l'homme tuent les droits de l'homme. Les gardiens se plaignaient aussi de cette fuite en avant de l'Administration pénitentiaire, ce qui ne les empêche pas de toucher leur salaire. Enfin, dans un zone de violence et de non droit, heureusement que le Code de Déontologie rassure les gardiens et protège les détenus de la violence. 
Seulement, nous n'étions pas au courant de l'existence de ce torchon qui n'essuie même pas les plâtres en prison. Et puis, répondre à la violence bien installée des détenus par un code de déontologie, entrez dans la cage du tigre du Cirque Médrano et vous m'expliquerez votre méthode douce. La parlotte uniquement ?

En prison, nous ne sommes qu'un nom. Et encore : "Patrice, à l'infirmerie, Patrice, au parloir". Jamais le prénom, Gilles qui sautait toujours comme l'affectif qu'il implique : "Votre courrier vous devez l'envoyer ouvert, Arrêtez de foutre le bordel, Gardez votre humour pour vous, occupez-vous de vos affaires...". 
De plus, en me faisant coucher par terre dans un tout petit gourbi, bien tenu il est vrai par moi-même, et j'étais chosifié comme un pitt-bull dans son chenil en comprenant pourquoi les petits rebeus avaient acquis cette conscience communautaire : ils vivaient en cet endroit comme dans leurs rues et le contrôlaient totalement en terrorisant tous les non-croyants*, surveillants ou pas.

Pour nous ancrer dans un sentiment d'appartenance à une autre culture, on nous distribuait de la nourriture hallal. Pourquoi pas ? Puis arriva le temps béni du ramadan, le carême des musulmans. D'une cellule du troisième étage, si on n'entendait plus les cloches des églises paroissiales de notre bonne ville de Nîmes qui se furent tues depuis qu'elles incommodaient le voisinage, le soir, à la rupture du jeûne nous parvenait la voix radio-diffusée d'un muezzin. Il fallut plus d'une semaine pour que "The Voice" (La voix : en anglais dans le texte) cesse ses nuisances.

J’étais en taule dès le 18 juin et entamais une grève de la faim de 17 jours pour m’amuser et régaler mon monde. M'amuser, si on veut et régaler mon codétenu en lui donnant ma part.
-Tu fais la grève de la faim. On garde tout.
-Si tu veux. Mais pas les desserts.
-Les desserts aussi. 
-D'accord, je vais dire au Capitaine que tu m'en courages à poursuivre ma grève de la faim.  
Oui, je faisais par jeu cette grève qui ne m’empêchait pas de courir tous les jours accompagné de bouteilles d’eau et de galets, mais ma course, en fractionnés qui mécontentait les Animaux, inquiétant aussi le service de santé tant il faisait extrêmement chaud. 

Voyez qu’on s’amuse comme on peu en prison. Même le capitaine de la pénitentiaire ne me comprenait pas, comme vous mais lui, c’était normal car, à comprendre encore fallait-il se faire un tant soit peu perspicace :
-Votre grève ne sert à rien. Tenez, Roland Agret s’est même coupé des doigts. Ça lui a rapporté quoi ? Trois doigts en moins. Pour rien !
-Ben si, mon Capitaine, voyez qu’elle sert ma grève. La preuve ? C'est qu’on en parle.
Mon capitaine m’a regardé comme si j’étais un insensé mais le moins intelligent des deux n'avait pas compris ce que je lui servais.

J’aimerais rapporter maintenant un fait curieux : en juillet, le Ramadan nous réclama un temps-mort dans nos jeux. J'en fus marri, croyez-le. Nos petits Animaux chéris, pas plus fatigués que d’habitude de ne rien faire de leurs journées, de leurs nuit et encore moins de leur vie décrétèrent cette trêve unilatéralement, à mon grand dam tout simplement pour que tous les chrétiens et les gardiens comprennent une fois pour toutes qu’ils étaient de bons musulmans qui suivaient le jeûne en ne fréquentant plus la cour de promenade, ce qui fut dommageable à tous nos jeux, dont le plus prisé, celui des galets aurait pu mal finir…  Merci, messieurs les gardiens de n’avoir pas arrêté nos amusements.
Tiens, comme c’est bête, j’aurais dû proposer d’utiliser ces galets en palets pour jouer à la marelle, au moins pendant le carême, en allant de la « Terre au Ciel » à cloche pied, claudiquant après avoir reçu un boulet de mes amis, excellents tireurs. Tout indiqué, pour nos croyants : de la terre au ciel !

Je crois que mon récit n’est pas tout à fait exact car, dans le lot des lanceurs de tous projectiles, mots d’amour et autres crachats, nous avions un blondinet qui ne ressemblait pas aux rebeus, mais alors-là pas du tout sauf dans sa participation aux amusements. Par contre, dans son abêtissement, la ressemblance se faisait totale. Comme je ne le voyais plus pendant le ramadan, je le convertis avec les autres Animaux.

Voyez que le Ramadan a du bon en rendant les gens moins excités mais, passée la fête, passé le saint et nos abrutis d'animaux reprenaient le jeu là où on l’avait laissé, ce qui prouve bien que tous les imams de France affirment une belle ânerie, la prison les démentant : Ramadan ou pas, en ces choses de la morale, de la bienveillance et de la convivialité, l’Islam n’apporte pas grand-chose parce que ces jeunes racailles, bons croyants, au demeurant qui se tapaient un jeûne salutaire retombaient dans leurs errements sitôt fini le carême.

Il est certain que Bou g'hisane disposait bien d'un téléphone portable, oui, l'Homme de Merde (qui n'était pas le seul) car les colis catapultés de l'extérieur étaient annoncés et arrivaient à l'heure dite :
-Attention, les gars. Les colis arrivent. Allez, marchez... allez, allez, levez-vous. Tiens, toi, tu ramasses discret et tu les renvoies à la B.
-Qui, moi ? Si je ramasse, je donne aux gardiens.
J'avais bien pré&venu mon monde.

Plus tard, je sus que tout se sait en prison, soit que des gardiens distillent des informations pour « punir » certains récalcitrants, soit que les Appels en Cour de Justice se font par fournées de détenus qui entendent les tenants et aboutissants des affaires de leurs codétenus, soit que les détenus brodent n’importe quoi et, si ce n’est pas vrai, ça ennuie encore plus le mis en cause.
C’est pourquoi je compris pourquoi des jeunes musulmans qui faisaient le ramadan m’avaient si bien soigné durant mon séjour ils savaient, par je ne sais quel canal que le vieil arabe était chrétien et, pire se considérait comme français à part entière. Un koufar, pire : un koufar qui se vantait d'être français faisant passer les lois de la République avant celles de Dieu.
M’emmerder, moi le vieux chrétien, le Koufar qui pourrait être leur grand-père et du soir au matin, était-ce leur façon de faire du prosélytisme pour que je me convertisse à l’Islam ? Sans aucun doute, mais s’ils voulaient me dégouter de l’Islam, ils avaient trouvé la méthode adéquate, et je les en remercie du fond du cœur.
Chers parents qui affectionnez vous enfants, ne pensez-vous pas qu'une petite correction, quand bien même injuste ne serait-elle pas une méthode éducative des plus indiquées ? 

PS : toutefois, chers parents, méfiez-vous du juge qui, "spécialiste en matière éducative" n'apprécierait pas la fessée, encore moins lorsque déculottée. Il préfère que vos petits, grandissant mal, virent à la délinquance. Pour garder son boulot ? Je n'espère pas. Enfin, que vous dire de moins ?...
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« Les effets bénéfiques du ramadan sur les Animaux encagés ne durent qu'un temps. Frères, et vous mes Soeurs du Livre sacrés prions pour que le carême devienne permanent et inscrit dans la loi républicaine
Why not ? En effet, seul Dieu calmerait certains violents, la République devant constater son échec dans les banlieues qu'elle fuit.» (G.P.K. Texte de la maturité).

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