mercredi 23 août 2017

Un encombrement.

Tiens, ce fut un 14 de juillet de l’An de Grâce 2017, et cela faisait deux jours que ma Julie campait chez moi avec Aouah, sa chienne berger-belge, bientôt dix-huit ans, plus Za’hor sa nouvelle coqueluche de chiot de quatre mois, grand comme un âne nain, un bâtard de dogue argentin ou napolitain plus d'américain staff et autre chose encore et qui suit tous mes mouvements avec les yeux de Chimène lorsque je prépare le café pour sa maîtresse.
Je pouvais comprendre Sarkozy lorsque Kadhafi s'est invité à Paris en 2007 :

- Fillon, dis-moi pas que tu es l'abruti qui aura invité cet abruti de bougnoul. Dis moi pas ça !... Pardon, j'ai dit bougnoul ? Ça m'étonnerait. Vous en êtes certain ? Ah, bon, le mot m'aura échappé.
- Sauf votre respect, Monsieur le Président, je crois que c'est vous qui l'aviez invité... Oui, pour le remercier pour les infirmières bulgares. 
- Merde, je me suis mal fait comprendre. Encore une fois. Remercier, soit mais dans le sens de vider. Pas comme ça à le laisser camper à l'Elysée pour nous foutre son souk et nous planter le bordel.
- Monsieur le Président, l'Hôtel Marigny s'y prêterait admirablement.
- Khadafi et sa smala d'Abd-el Kader. Je vois déjà la une du "Canard enchaîné". On m'aura tout fait ! Passe encore pour les danseuses berbères et les chèvres à l'autre abruti, paraîtrait qu'elles sont plus belles les unes que les autres, mais des dromadaires à Paris ? Et des moutons pour le méchoui ? Quel cirque ! Et René BOUSCHET, dans son illustration qui me dessinera avec une chéchia et me fera porter un burnous trop grand pour moi. Je m'y noierai. Gaineau, Guéant, Bolloré, ici. Au pied ! Et videz-moi ce baltringue. Toi, François, tu t'en démerdes et tu me le promènes, ton arabe. Et pas de mouton égorgé à l'Elysée. Et, veux surtout pas être vu avec l'autre en djellaba. Vous vouliez mettre le feu aux banlieues ?

Pardon aux nombreux amis de ma fille, son papa s'amuse. Non, non, ce n'était pas le souk chez-moi. Vous me diriez que dans 40 mètres carrés, moins la place des meubles, avec un drap et une housse de couette en 140 qui sèchent en forme de tente entre l'armoire et la porte, des tapis pour Aouah et Za' hor, seulement quatre mois mais grand comme un âne nain et plein de pipi, faut imaginer. Et en pleine canicule !
- Regarde… il lèche le pied de ta table. Tu vois qu’il n’est pas encore fini. Mais qu’il est mignon, mon fils. Et comme il t’aime ! Papa... Mais, regarde-le !
- Ouais. Et ton lapin Pin-Pin, au fait ?
- Peuchère, une fouine l’a assassiné. Si tu savais comme j’ai pleuré.

Pour se consoler, fifille a adopté deux lapin nains. Il s'agit de Mam'zelle Sca'lett et de Monsieur Clark Gable et, comme je lui disais :

- Tu aurais dû les amener, accompagnés de George (Sand), ta chatte. Mais, non, je rigole. Tu ne me gênes pas ! Où le vois-tu, l'encombrement ? Mais ne reste pas trop longtemps, quand même, tu pourrais fatiguer.

Donc, quand Za’hor sent qu’on va le sortir, il a tellement envie de pisser de joie que, près de la porte de l’appartement, cet angelot ne peut aucunement retenir un gros pipi. Heureusement qu’il ne lève pas encore la patte pour arroser mes guitares et l’ampli. Za’hor mon bébé, méfie-toi des réactions de pépé qui s’était abstenu de toute sanction contre Pin-Pin pour l’ampli, mais un lapin, faut que ça grince des dents tout le temps, et c'est excusable mais un chien pisseur, ça vous énerve son monde, quand bien même il serait trognon.

- Papa, Za’hor te regarde comme le faisait Leïla, ta chienne !
- Sans doute, sans doute, fifille mais je te conseille de prendre la serpillère et le seau ... oui, pour l'accompagner dans la cage d'escalier. Je parie que ton clébard va me pisser sur deux étages.
- Mais non, Papa, mon fils sait se retenir. Pas vrai Za'hor ?
- Comme tu veux !

Pas plus tôt arrivée en bas que :

- Papa, jette-moi la serpillière.

Parfois, on se demande pourquoi on n'a plus envie de dire :

- Je te l'avais bien dis, Fifille. 

Mais, à quoi bon s'énerver ? Suffit de soupirer et de sourire à la vie.

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